L'histoire :
Depuis que leur vaisseau a été digéré par un monstre gigantesque, la tension est montée entre les 3 survivants. Raol y a même perdu la vie, suite à une dispute qui a mal tournée. Jolt et Massir cherchent tous deux la manière de quitter cette planète et aussi, en premier lieu, l'estomac de la créature. En se reliant à certaines terminaisons nerveuses du monstre, Jolt parvient à diriger sporadiquement le monstre et à le faire sortir de l'eau. Les caractéristiques télépathiques du monstre s'avèrent incroyables : Jolt et Massir ressentent aussi chaque ordre ainsi envoyé à la créature. Après plusieurs tentatives, ils parviennent à créer une rupture d'anévrisme chez la créature puis, quelques temps après, leur vaisseau ressort enfin de la carcasse. Entre les scènes de joie et les innovations scientifiques, Jolt et Massir se rapprochent. Ce dernier a toujours eu une attirance sexuelle déviante en préférant les femmes, mais il semble lutter pour ne pas succomber aux charmes de son jeune et intelligent partenaire. Jolt n'en finit plus d'étonner Massir. Il a notamment créé une nouvelle version de la créature qu'ils ont détruite et il en a fait la représentante d'une nouvelle espèce évolutive...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection des univers de Stefan Wul n'en finit pas de décliner l'imagination du romancier dans des bandes dessinées de qualité. La première partie du Temple du passé se révélait un brillant huis-clos, oppressant et source de nombreuses thématiques. Alors que les tensions n'en finissaient pas de monter, c'est la mort d'un des survivants qui marque un nouveau départ dans l'histoire. Au scénario (et aux couleurs), Hubert est l'un de ces auteurs trop souvent dans l'ombre. Ses qualités d'écriture sont indéniables et sa version du récit de Stefan Wul est parfaite. On sent les rapports évoluer entre les personnages, les apparitions de nouvelles créatures intriguent autant qu'elles intéressent. Les rebondissements sont en outre bien amenés et permettent de ne pas voir le temps passer. Le trait classique et classieux d'Etienne Le Roux convient merveilleusement à ce style de récit. Les éléments technologiques ou naturels sont crédibles, la sensation de dépaysement reste donc totale. Loin de n'offrir qu'une aventure de science-fiction sans profondeur, Le Temple du Passé est à l'image des autres récits de Stefan Wul et de ses adaptations choyées par Ankama et Comix Buro : une œuvre d'une qualité certifiée et certaine pour le lecteur.
