L'histoire :
La soirée ne se déroule pas du tout comme prévu pour Laure. Alors qu'elle vient de sortir tard de la boutique où elle travaille, elle est obligée d'y retourner en pleine nuit afin de récupérer les clés de son appartement qu'elle a oublié. Osmane, le conducteur du taxi qui vient de l'emmener, aperçoit la patronne de la jeune fille lui ouvrir la porte, mais il voit également surgir trois types armés. Étant donné qu'il est en situation irrégulière, il ne veut pas avoir de problème avec la police et il part. Les braqueurs, un peu nerveux suite au passage d'un véhicule de police dans la rue, ont refermé la porte de la boutique. Le problème est qu'ils doivent désormais attendre jusqu'à 9 heures du matin pour que celle-ci soit déverrouillée. Pendant tout ce temps, Laure espère réussir à se servir de l'arme planquée dans le tiroir caisse... De son côté, Charlotte est assez désemparée. Elle vient de partir avec une forte somme d'argent qu'avait détourné son patron. Le souci est que des types engagés par son employeur la poursuivent. Son seul espoir réside désormais auprès de son ex-petit ami, Valéry...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce second tome de We are the night, Antoine Ozanam et Kieran livrent la conclusion de leur polar lyonnais nocturne. Au terme d'une excellente mise en bouche, les champs du possibles étaient nombreux pour dénouer la situation, tout comme le nombre des personnages (environ une vingtaine !). Evidemment, rien ne se déroule comme prévu. Certains veulent reprendre goût à la vie, d'autres la perdent. Le scénariste de E dans l'eau use d'une narration solide et efficace, qu'il ne laisse jamais se dispercer. La toile est tissée et chaque élément a son importance. L'une des grandes forces de la série est sans nul doute les enchainements très cinématographiques. Des textes issus de diverses chansons viennent aussi parfois remplacer les dialogues. L'ambiance de We are the night doit aussi beaucoup à l'excellente prestation de Kieran. Son trait efficace gagne en précision et en finesse depuis le premier volet. Le dessinateur joue également avec les cases dans ce second volet qu'il éclate parfois à l'image de la couverture. La colorisation assurée par Epicq reprend bien celle assurée par Kieran et conserve son aspect hypnotique. Une conclusion qui ne ravira pas tous les personnages croisés dans ce récit, mais qui plaira assurément à ceux qui la liront ! En attendant la prochaine collaboration entre les deux auteurs sur Elwood & the 40 freak bitches...