L'histoire :
Berlin 1932, Albert Einstein rentre chez lui à pied. En chemin, il voit les murs recouverts d’affiches à la gloire d’Hitler. Au beau milieu de la triste propagande nazie, une affiche en couleur du peintre James Sydney Ensor se distingue : elle annonce une exposition. Le scientifique adore les travaux de l’impressionniste. En rentrant chez lui, sa femme lui fait part de son inquiétude face à un climat politique délétère. Le centre de recherche de Princetown aux USA a encore appelé pour les inviter à songer à quitter l’Allemagne. Einstein croit toujours à un sursaut de lucidité du peuple. Le lendemain, avec son épouse Elsa, Einstein se rend à la Atle nationalgalerie pour admirer les œuvres d’Ensor. Ils sont accueillis par le directeur du musée. En contemplant un des tableaux, une idée vient au scientifique et il demande une requête particulière au directeur.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le succès de la série Kathleen (Sourire 58, Léopoldville 60, Bruxelles 43, Innovation 67) dans laquelle les auteurs s’inspirent de faits historiques qui se sont déroulés en Belgique au XXème siècle, les éditions Anspach publient de nouveaux albums sur le même schéma. Si Kathleen n’est pas de l’histoire, cette aventure s’appuie sur quelques faits historiques authentiques. Coq-sur-mer est une petite station balnéaire du Nord de la Belgique (région flamande) qui a eu pour résident Albert Einstein. En 1933, après un séjour aux USA, le prix Nobel de physique et sa femme, voyant le nazisme grimper dans leur pays, ont décidé de ne pas rentrer chez eux et de s’installer en Belgique. La tête du scientifique sera alors mise à prix et les allemands tenteront de le récupérer à n’importe quel prix pour mener à bien les travaux entrepris sur le nucléaire. Cet album évoque le séjour belge d’Einstein et les tentatives de rapts dont il a été victime. Le plus célèbre des physiciens était également fasciné par les peintures d’Ensor et il aura l’opportunité de rencontrer cet artiste à plusieurs reprises. Le scénariste Rudi Miel profite de l'amitié entre ces deux personnages pour imaginer une intrigue digne des plus grands films d’espionnage. Einstein va mettre en place un stratagème ingénieux pour que ses travaux ne tombent pas entre des mains malveillantes. Le récit prend un peu de temps à se mettre en place, mais il se conclut avec un dénouement peu crédible, mais plutôt original. Dans la tradition ligne-claire de la BD franco-belge, le dessin réaliste de Baudoin Delville est d’une grande rigueur, avec une esthétique soignée. Cet album, qui a pu voir le jour grâce à une opération de crowdfunding, s’achève par un dossier de 7 pages sur la résidence d’Einstein à Coq-sur-mer.
