L'histoire :
A la fin du XIème siècle, afin d’éviter un mariage forcé, mais aussi par dévotion, Godefroy de Bouillon s’est engagé dans la croisade en Terre Sainte lancée par le Pape Urbain II. En septembre 1096, ses troupes campent à la frontière du territoire de l’actuelle Hongrie, attendant que ses émissaires reviennent avec le droit de traverser ce territoire. Hélas, les messagers rentrent avec une mauvaise nouvelle : le roi Coloman refuse le passage. Coloman est en effet désorganisé et perturbé par des hordes de pillards, se réclamant de la chrétienté, qui font des raids meurtriers sur ses villages. Ces brigands sont commandés par Emich, qui se dit soldat du Christ, mais semble habité par le diable en personne. Lors d’une entrevue pacifique sur un pont d’Ödenburg entre l’armée de Godefroy et celle de Coloman, le roi de Hongrie négocie le passage de l’armée Croisée, à condition que ceux-ci lui rapportent la tête d’Emich. En guise de garantie, Coloman demande à ce que Baudoin de Boulogne, ainsi que sa famille, restent auprès de sa cour en tant qu'invités (otages). Les soldats de Godefroy se mettent donc en traque. Mais ce diable d’Emich est introuvable et les villageois le craignent beaucoup trop pour le dénoncer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La biographie légèrement romancée de Godefroy de Bouillon, seigneur médiéval belge et figure légendaire de la preuse chevalerie, se poursuit sous les stylos de Rudi Miel (au scénario) et les crayons de Théo Dubois d’Enghien. Le premier épisode nous avait présenté Godefroy en son fief, gentiment tiraillé entre son attirance pour le sexe faible et sa dévotion… le tout en marge du lancement de la Première Croisade lancée par le pape Urbain II. Ce second opus se concentre sur un épisode du voyage qui le mènera en Terre Sainte : la contrepartie que le roi de Hongrie lui demande, pour le passage de ses troupes en son territoire. Godefroy doit en effet traquer et éradiquer les troupes du conte Emich de Leisingen, qui se comporte comme le pire des pillards, tout en se réclamant lui aussi du Christ. Dans cet épisode, il en va donc comme des chasseurs dans le sketch des Inconnus : il y a les bons croisés et les méchants croisés. Devinez qui va l’emporter ? Tout ceci est rigoureusement historique et néanmoins narré de manière simple et accessible. La fresque martiale est mise en relief avec le souffle épique adéquat par Théo Dubois d’Enghien, qui livre de jolis paysages, des combats sanglants entre chevaliers en tenues et harnachements crédibles. Un cahier didactique final termine de bien préciser les choses.
