L'histoire :
Timothée se connecte à son ordinateur et lance un jeu vidéo. Il le connaît bien, il s'agit d'Orco Park, un jeu auquel il jouait lorsqu'il était enfant. Vingt ans après, il retrouve la même interface. Le directeur du parc, une mascotte à l'apparence d'une orque lui souhaite la bienvenue. Le principe du jeu est très simple : Timothée va devoir construire son parc d'attractions, l'entretenir et faire venir les visiteurs. Les entrées achetées par les visiteurs lui permettront au fur et à mesure de débloquer ces attractions. A travers celles-ci, Timothée se lance dans une introspection très personnelle. Chacune lui remémore un souvenir. Il y a des souvenirs joyeux et réconfortants, mais il y a aussi des souvenirs enfouis qui vont ressurgir. Son passé lui revient en mémoire, il assemble progressivement les pièces du puzzle... Timothée se souvient. Il a été abusé sexuellement lorsqu'il était enfant. Comment cela a-t-il pu se produire ? Son entourage s'en est-il aperçu ? Est-il le seul dans sa famille à avoir été victime ? Et surtout... de quelle manière ces événements ont-ils affecté sa vie ? Timothée arrivera-t-il à briser le silence ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wednesdays est un jeu vidéo narratif qui aborde les sujets des violences sexuelles faites aux enfants et de l'inceste. Ce jeu vidéo hybride se rapproche davantage d'un roman graphique, couplé à une « histoire dont vous êtes le héros ». Si vous êtes peu habitués au médium jeu vidéo, vous serez comme un poisson dans l'eau. Sur un principe de point and click, vous devez faire des choix pour diriger les dialogues des personnages et construire et gérer le parc d'attractions Orco Park. Ces étapes vous permettront de replonger dans le passé du personnage principal, Timothée, et de comprendre ce qui lui est arrivé. Le jeu se termine en deux heures environ et s'apparente à une BD interactive. Une équipe de sept personnes a travaillé sur ce projet, dont Pierre Corbinais (Enterre-moi mon amour) ou encore Exaheva (Mekka Nikki). Si le sujet abordé peut paraître difficile ou abrupt, la manière de le traiter est lumineuse, sensible et remplie d'espoir. Le jeu vidéo est déconseillé aux moins de 18 ans, bien qu'il ne contienne aucune scène de violence sexuelle. Des icônes pour chaque « souvenir » débloqué indiquent des avertissements pour que chacun puisse progresser sereinement dans le jeu, par rapport à sa propre sensibilité. Timothée, mais également d'autres personnages rencontrés, ont une apparence particulière : ils ont un cube qui remplace leur tête. Dès le départ le joueur se pose la question de cette représentation, qui lui sera expliquée un peu plus tard. Ce jeu co-produit par Arte permet de sensibiliser au sujet de l'inceste et des violences sexuelles.
