L'histoire :
Le téléphone sonne. Juliette la guide, Paul le louveteau, Léo l’éclaireur, Marion la jeannette, et claire la guide aînée sont appelés pour partir en camp scout. Ils s'y rendent en voiture mais un clou sur la route va perturber leur projet. Après avoir changé la roue, ils prennent du retard pour arriver sur le lieu de rendez-vous. Les autres sont déjà tous partis. Comment vont-ils les retrouver ? Il suffira de suivre les sangliers, dira l’ancien ! Ils trouvent alors un premier indice et partent en forêt via un sentier. Selon les indices suivants, ils devront tracer leur chemin en forêt. Ils arrivent juste au moment du rassemblement marqué par le son de la totoche, la cloche. Chacun retrouve ainsi son feu, sa patrouille, son clan. La prière ouvre le début du rassemblement. Pour vivre l’aventure, le scout doit se rapprocher de la nature, pour revenir à l’essentiel et se découvrir des talents, face à l’imprévu. C’est pourquoi le scout ne craint pas l’imprévu, il fait même partie de la pédagogie ! L’ancien hurle qu’ils ont perdu l’esprit scout. Pour le retrouver, ils devront alors voyager dans le temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'idée d’un voyage dans le temps est séduisante. Ainsi, les mangeurs de tartiflette font tourner une machine en bois qui emporte les louveteaux, jeannettes, éclaireuses (etc) dans le passé, pour leur faire découvrir l'origine des valeurs de leur mouvement scout unitaire de France : SUF. Ils découvrent ainsi comment et pourquoi a été créé ce mouvement unitaire, pourquoi les jeannettes sont nommées ainsi, comment la branche guide-aînée a été sauvée, ainsi que l’importance de la différence entre filles et garçons dans le concept, la place de la spiritualité, la démarche de coéducation et l’engagement vers sa destinée. Sans oublier les 3 fléaux du scout : la fumée, la pluie, les moustiques. Thomas Oswald nous livre un scénario correct, le voyage dans le temps n’est qu’un prétexte à la découverte et au déroulé historique des moments phares. Les scouts prennent vie sous le trait réaliste de Francisco Rizzato et les couleurs de Jean-Pierre Joblin. La part que prend la chouette, animal nocturne et symbole de sagesse, est intéressante. Et le clin d’œil de la dernière case l’est tout autant. Il y a eu une volonté de traiter de manière ludique ce thème de découverte, qui aurait pu pousser un peu plus vers la fantaisie narrative et graphique. Enfin, le livret en fin d’ouvrage, composé de photos sent bon la nostalgie des années passées et les valeurs SUF. Une lecture pédagogique et un enrichissement culturel certain. Impossible n’est pas scout, alors pourquoi pas ?!
