L'histoire :
Beaucoup de gens pensent que les prouesses (à venir) de la technologie vont suffire à limiter le réchauffement climatique en cours sur Terre. Ce qui permettrait à l’Homme de continuer à polluer comme un sagouin, voire d’installer la clim' aux ours blancs. Hélas, lesdites prouesses se limitent plutôt à un registre similaire à Elon Musk qui inventerait des parasols géants placés sur des nuées de satellites mis en orbite autour de la planète. Les pays qui voudraient être à l’ombre pourraient alors lui faire des propositions financières…
D’après un sondage, plus d’un jeune sur deux âgé de 18 à 34 ans se dit attiré par une personne se préoccupant de l’écologie. Si cela suffisait, le réchauffement climatique serait réglé en moins de 6 mois ! On imagine mal les jeunes et jolies jeunes femmes être emballées à l’idée de sortir avec des activistes de Greenpeace qui trimballent des seaux de guano, plutôt que des fils à papa qui leur proposent un tour en Porsche Cayenne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A travers ce petit bouquin carré – plus proche du livre illustré que de la bande dessinée – Pierre Thévenoux, humoriste moyennement connu, et Stéphane Bouzon, dessinateur très modeste, se proposent de mettre en pratique le célèbre principe de Pierre Rabi. Ils souhaitent en effet faire leur « part du colibri » pour apporter leur petit caillou à l’édifice de la lutte contre le réchauffement climatique. Comme ils l’expliquent à travers leurs textes introductifs, ils ne se font guère d’illusion et n’ont guère d’autre ambition que celle de divertir avec ironie autour du sujet écologique. Du reste, leur propos est extrêmement bref : il n’y a que 27 illustrations sommaires, en tout et pour tout (couverture comprise), accompagnés de très courts textes vaguement sarcastiques… mettant en exergue un propos relativement convenu. Au poids des mots, leur préface, celle de Guillaume Meurice, leurs remerciements, leur préambule et la conclusion sont plus fournis que le contenu des 10 courts chapitres. Le pigeon, dans cette histoire, c’est sans doute le lecteur qui penserait faire sa part d’écologie en achetant ce bouquin inutile, qui a en prime évidemment quelque peu pollué pour les besoins de sa conception.