L'histoire :
Au fin fond de la galaxie Lophone, sur les îles d’Adillon, se trouve le plus beau repère de malfrats. Ici, les échoppes sont nombreuses et elles sont remplies d’acheteurs en tous genres, près à négocier n’importe quoi. Monsieur Bone arpente la ruelle à la recherche d’une taverne dans laquelle il pense trouver le capitaine Stanton. Il le trouve en effet accoudé à un bar, l’esprit ailleurs. Bone a entendu dire que le capitaine souhaite former un équipage et il veut faire partie de l’aventure. Pour prouver sa motivation, il pulvérise deux gars du bar qui cherchent querelle au capitaine à l’aide de ses bras robotisés. Le capitaine l’engage sur le champ et tous deux quittent les lieux pour embarquer. Seulement, il y a un hic : le capitaine lui-même ne sait pas quel est son vaisseau… Ils prennent donc celui des deux gars du bar, qui porte le sigle du gros Lucius. A bord, tout semble tranquille. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Pour Bone, c’est suspect. Tout d’un coup, apparaît un robot de combat « erazer » qui s’attaque à eux. Par chance, il tombe en panne de batterie. Dans le même temps, ils perdent un réacteur, ce qui les oblige à atterrir dans une casse très lointaine de la galaxie. A ce moment là, le patron de la casse s’agace sur son employé Gusto qui ne fait que lui abimer des réacteurs. D’un coup, le vaisseau atterrit malencontreusement sur sa baraque. Gusto voit alors le capitaine Stanton et Bone sortir de l’engin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Signé Arnaud Saran, ce premier opus de Black Powder met en scène les aventures déjantées d’une bande de flibustiers spatiaux du dimanche qui parcourent l’espace à bord d’un vaisseau rafistolé. Dans un style de dessin proche du cartoon, Saran enchaîne les gags en suivant un fil conducteur : la composition de l’équipage par son capitaine. Dans cette composition, on croise évidemment des énergumènes dotés de compétences diverses et de tares tout aussi hétéroclites. Ainsi, aux côtés de Bone, qui n’est autre qu’un lapin à moitié robotisé, pointent présents Gusto l’afro-mécano et Santos le cuistot. Cette équipe de bras cassés ne rate pas une occasion de faire une bourde. Heureusement, leur capitaine Stantos gère le péril de façon « magistrale »… quoiqu’on ait plutôt affaire à un mégalo de première, qui ne se calme qu’une fois les fesses carrées dans son fauteuil amiral. La mise en page est au diapason, dans la mesure où le fond de la planche, représentant le cosmos, sert aussi l’histoire. L’humour rajoute encore à la qualité de l’album : un style simple mais efficace, avec une chute humoristique par planche. Un bon moment de lecture pour se dérouiller les zygomatiques…
