L'histoire :
Rien de tel qu’un bord de rivière, un pote et un bon burger bien gras pour satisfaire la pause déjeuner de Boulard. Il ne manque plus que Chloé pour faire du moment un doux rêve éveillé. Seulement, lorsque la belle arrive, rien de tout ça ! Elle reproche à son amoureux d’ingurgiter cet amalgame de sucre, de sel et de graisse. Et ajoute qu’il serait temps que Thierry prenne conscience de ce qu’il fait subir à sa santé et à la planète itou. Chloé, quant à elle, semble avoir franchi le pas, tandis que Boulard est, lui, totalement d’accord pour commencer… demain. En attendant, il a un exposé sur la deuxième guerre mondiale à présenter. Documenté à mort, n’ayant pas ménagé ses heures de lecture pour impeccablement cerner le sujet, il s’élance sans aucune appréhension. « La guerre, c’est mal ! » un point c’est tout. Ce qui lui permet de récolter un 1,5 pour le contenu mais un 19 pour le culot. Quel talent ! Du même bois que celui qu’il arbore pour annoncer à ses parents qu’il vient de décrocher son permis de conduire. A moins que…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Mode cool et le Mode love ne suffisent pas ! Pour se nicher définitivement une place dans le cœur de Chloé, notre grand dadais à casquette rouge va devoir passer la vitesse écolo. D’autant que la sympathique blondinette flashe grave sur un intégriste de la cause et que, l’air du temps aidant, Boulard va devoir mettre de l’éco-citoyenneté dans sa panoplie. Vous l’aurez donc compris : ce 3éme opus de la série consacrée à l’un des cancres les plus aboutis de la BD s’enroule autour du très actuel fil rouge (vert !) de l’écologie et de ses dérivées. Pour autant, l’ensemble ne joue pas cette carte exclusive en proposant parmi l’enchaînement des traditionnels gags-planches des thématiques savoureusement usinées (série mère, Les Profs comprise). Stratégies de feignasse in situ (lycée ou maison), petites fiches extraites de son propre manuel, histoires de famille, histoires de chaton… Boulard fait son Boulard avec une certaine maestria… et partout. Si bien, d’ailleurs, qu’on l’observera pour la première fois se dépatouiller « chez les grands » pour un job d’été dans l’entreprise qui emploie papa. Bref, les amateurs du genre y trouveront sans risque leur compte, emballés par un rythme huilé, de bonnes idées de chute (dont la « running-chute » du livre pour les nazes…) et une indéfectible attache à cette ado finalement pas si caricaturale que ça…