L'histoire :
Après avoir été prise en otage dans un drugstore par deux russes en proie à d’inquiétantes fièvres, la stripteaseuse Erica a été jetée dans les congères de neige sur le bas-côté, une balle dans l’épaule. Recueillie et soignée au sein d’une secte, elle est désormais amnésique. C’est alors que débarque Anton Dawson, analyste pour la NSA, chargé de retrouver « Box », une mystérieuse boîte qui inquiète les services secrets américains. Anton est persuadé que cette énigmatique boîte, remontée du sous-sol afghan, est liée à la destinée d’Erica. Mais coupé du monde, sans moyen de communication, il ne peut prévenir sa hiérarchie. Pendant ce temps, le SWAT investit la planque des russes et récupère leur fameuse boîte, pour analyse. Le résultat est hélas décevant : il s’agit juste d’un container rempli d’un gaz cyanogène, destiné à un attentat « lambda ». Une simple fuite de gaz était d’ailleurs responsable de l’état de santé des ravisseurs. Aucun lien avec Box… Au sein de la secte, Anton tente d’approcher cette dernière qui, elle, a la vision prémonitoire d’un suicide collectif…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second épisode, la fameuse « Box », objet de ce thriller a priori occulte, demeure toujours insaisissable. Pour la première fois auteur complet sur une série, Alain Mounier entremêle les fausses pistes (la boîte toxique des russes) tandis que les évènements que subissent Erica et Anton au sein de la secte occupent une trame centrale. Cet axe narratif permet néanmoins à Mounier de délivrer la nature ésotérique de la Box, au sujet de laquelle il demeure tout de même très énigmatique. Car (eh oui !), il semble bien qu’il s’agisse une nouvelle fois d’un pouvoir antédiluvien remontant des entrailles de la terre. En effet, Erica s’exprime soudainement en araméen et se voit investie d’une faculté psy d’autosuggestion. Au-delà du poncif du sujet, il faut reconnaître à Mounier un rythme plutôt bien mené, et un superbe coup de crayon réaliste. Personnages et décors, proportions et mouvements, plans d’ensemble et détails, tout est impeccable, rehaussé par la colorisation exemplaire de Cyril Saint-Blancat. Il faudra donc attendre le dernier volet de la trilogie pour savoir si la découverte de cette mystérieuse Box valait la peine de ce mystère habilement entretenu…