L'histoire :
Carma de Portepoisse est issue d’une famille qui l’oblige à n’avoir ni trop de bonheur, ni trop de malheur, sous peine d’être sous le joug d’une malédiction familiale. C’est dans cet équilibre instable qu’elle mène une vie de mercenaire. Aujourd’hui, elle a accepté de rejoindre un groupe de mercenaires se lançant dans la quête de la relique de Saint Purgé. Elle ne touchera pas moins de quatre oboles d’argent si la quête se déroule comme prévu. Etant donné que Carma ne prend jamais de risques inconsidérés, elle sait que tout se passera comme sur des roulettes… Elle sait en effet que la crypte où le groupe se rend n’est pas celle de Saint Purgé, mais celle de Sainte Flagorne et qu’il n’y aura aucun déjà danger puisqu’elle a déjà été nettoyée et pillée ! Hélas pour elle, il se trouve qu’un lieu caché au sein de la crypte n’avait pas été découvert et toute la troupe meurt dans l’opération… Seule Carma arrive miraculeusement à s’en sortir et rentre fissa chez elle pour se remettre de cette journée merdique. Mais ce n’est pas fini ! A son domicile, l’attend la princesse Loméllie de Porphyropolis dont la malchance légendaire a provoqué la chute de son royaume. Et entrant en contact avec elle, Carma voit son destin lié à la jeune fille et à sa poisse. Pire : si elle décide de s’éloigner d’elle, la mercenaire verra le malheur s’abattre encore davantage sur elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La bien-nommé Carma de Portepoisse tente d’échapper à la malédiction familiale en vivant une vie de mercenaire au cours de laquelle elle ne prend jamais de risque inconsidéré. En effet, provoquer le bonheur ou le malheur déclencherait forcément la malédiction. Son fragile équilibre est bouleversé lorsqu’elle croise la route de la personne la plus poissarde du monde qui, en l’abordant, lie son destin au sien… Démarrant rapidement et proposant un point de départ particulièrement original et amusant, cette aventure imaginée par Rutile est fort plaisante dès les premières pages. D’un ton décalé sans jamais se perdre dans le trop foutraque, le scénario tient la route et propose son lot de rebondissements et d’événements surprenants. Fred Remuzat se charge de la mise en images de ce plaisant one-shot. Issu du cinéma, il a auparavant travaillé sur des projets comme Valerian ou encore Black Widow. Le dessinateur signe ici sa toute première bande-dessinée. On sent l’influence de l’univers de Troy d'Arleston et de ses dessinateurs dans la mise en images pêchue et expressive. L’ensemble est mis en couleurs de manière efficace par Alice Scimia. Au final, on regrette presque que ce ne soit qu’un one-shot, tant l’univers possède le potentiel d’une série au long cours.
