L'histoire :
Marseille, sous une chaleur écrasante, César se rend à l’église. Il demande au sacristain s’il peut voir l’abbé Bonnegrâce. Une fois son prêche terminé, le curé est surpris de voir ce mécréant de César. Le cafetier est inquiet car son ami Panisse est mourant et son épouse Fanny a demandé à ce qu’il vienne lui rendre une visite. Pendant ce temps Fanny est allée à la gare pour attendre son fils qui arrive de Paris. L’école Polytechnique lui a donné trois jours de congé. L’ecclésiastique décide de se rendre au chevet de Panisse avec un enfant de cœur et de quoi lui administrer l’extrême onction. César demande au curé de se montrer discret avec son ami car il ne faudrait pas qu’il apprenne que ce dernier est venu exprès car cela risque de l’effrayer. Une petite émotion pourrait tuer Panisse.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Marius et Fanny, César est le dernier volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol dont le film est sorti en 1936. L’action se déroule 20 ans après le mariage de Fanny et Panisse. Alors que Marius avait cédé aux sirènes du voyage, Fanny avait appris qu’elle était enceinte. Abandonnée, pour éviter le déshonneur et subissant la pression morale de sa mère, elle avait accepté de se marier avec le riche Panisse, un homme de 30 ans son ainé. C’est donc Panisse qui endossera le rôle de père pour élever Césariot. Dans un courrier posthume adressé à son fils, Panisse lui révèle qu’il n’est pas son père. Le jeune polytechnicien va alors se mettre en quête de retrouver Marius qui est également le fils de son parrain César. Marcel Pagnol, le dramaturge marseillais le plus populaire, est réputé pour la qualité de ses dialogues en s’emparant du style et du caractère provençal avec délectation. Les auteurs ont su adapter avec beaucoup de justesse ce qui fait le charme de ce monument de la culture française. Dans ce troisième volet on passe du rire aux larmes avec des moments beaucoup plus intimistes comme les échanges entre Marius et son fils. Bien que cette histoire ait pratiquement 90 ans, elle n’a pas vieilli ! Après Sébastien Morice pour Marius, Amélie Causse pour Fanny, c’est au tour de Victor Lepointe de se coller au dessin de César. S’il y avait une certaine similitude graphique entre les 2 premiers volets, César est très différent. Même s’il est parfois difficile de distinguer Césariot de Marius qui se ressemblent comme 2 frères, le dessin réaliste et moderne de Victor Lepointe est plaisant sans être aussi doux que celui de ses 2 prédécesseurs. Les couleurs, également moins flamboyantes avec une lumière plus tamisée, mettent moins en valeur la beauté des paysages de la Provence.
