L'histoire :
Washington, de nos jours. Un périmètre de sécurité entoure un entrepôt industriel occupé par des terroristes, qui viennent de pirater le serveur central de la NSA. Un groupe d’intervention tente d’intervenir au sol, mais il est repoussé par un mitrailleur fou en armure blindée. Par les airs, un hélicoptère tente de s’approcher d’une jeune fille sur le toit, la prenant pour un otage. Mais en s’approchant, les commandes s’emballent et l’appareil devient instable. Comprenant qu’un étrange fluide émane de la fille, ils la canardent… mais les balles ricochent sur une sorte de bouclier lumineux ! Finalement l’immeuble explose, sans que les autorités n’aient pu comprendre le but de l’action kamikaze. Au même moment au Kazakhstan, sur les rivages asséchés de la mer d’Aral, une équipe de biologistes de l’OTAN installe un campement pour effectuer des analyses du sol. Parmi eux se trouvent le professeur Goran Tesherad et sa fille Oxanna, en plein conflit générationnel. Deux jeunes autochtones de passage s’incrustent pour un soir, parvenant curieusement à faire parler le professeur sur le but réel de leur mission. La nuit venue, le professeur retrouve l’un d’entre eux connecté sur son ordinateur au serveur de l’OTAN. Une explosion et une fusillade s’ensuivent, lors desquelles le professeur est blessé et sa fille kidnappée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec pour slogan « l’homme n’avait plus évolué depuis des millénaires », cette série se situe aux frontières du fantastique. En effet, peut-on parler de fantastique dès lors que les pouvoirs en question appartiennent au registre de l’évolution naturelle de notre espèce ? Toujours est-il que le sujet de ce nouveau thriller orchestré par Thibaud de Rochebrune (scénario + dessin, mais pas les couleurs) est assez piquant. Quelle est l’origine de cette évolution ? Jusqu’à quel point ces nouvelles compétences nous « améliorent »-elles ? De Rochebrune reste volontairement très évasif sur ces aspects, pour entretenir le suspens (3 tomes sont au programme). Ainsi, le rapport entre les actes terroristes des « nouveaux hommes », l’enlèvement d’Oxanna, les virus informatiques et un mystérieux balayeur qui scotche des avertissements dans l’enceinte du Pentagone, reste t-il très vague. Du reste, il faut bien s’accrocher pour suivre les différentes séquences et les relier entre elles. De Rochebrune a également comme un petit faible pour les personnages féminins coiffés au carré, et blondes. C’est le look de la terroriste du début, de la fille du professeur et aussi celui de l’agent Scott du Pentagone. Etant donné que son coup de crayon est parfois un peu hésitant, une certaine confusion s’installe. Peut-être les prochains épisodes révèleront-ils le sens de cette caractéristique capillaire commune… Cela ne gâche en rien le rythme enlevé et le plaisir de suivre une narration habilement menée.
