L'histoire :
Sur l'île de Hoëdic, au large de la Bretagne, Clémence reprend ses esprits dans une cave. Elle se souvient avoir perdu connaissance suite à un virus informatique attaquant le cerveau, qui a été déclenché par l'organisation mafieuse « La louve ». La jeune femme cherche aussitôt du papier aluminium. Elle s'en recouvre la tête pour se protéger des ondes et part à la recherche de son collègue, l'ancien militaire Paul Strobe. Elle le retrouve sans connaissance à l'entrée de la maison où elle se trouvait. Elle lui recouvre également la tête et l'abrite à l'intérieur, sous le regard attentif des membres de « La louve » qui suivent les évènements par webcam interposée. Quelques temps plus tard, après la catastrophe, Paul se trouve à l'hôpital au chevet de l'enfant qu'il n'a pas réussi à protéger sur l'île. Il espère encore qu'elle reprendra connaissance, malgré la mort cérébrale constatée par les médecins. Paul est alors rejoint par Clémence et leur patron, le chef de l'agence Firewall. Venus pour prendre des nouvelles de Paul, ils apprennent de l'infirmière que leur ami souffre d'électro hypersensibilité et qu'il ne supporte plus les ondes de téléphone ou de wifi. Cela n'empêche pas Paul d'avoir envie de se remettre au boulot avec Clémence. Justement, leur chef leur demande de se rendre à l'hôpital Bichat où un homme, qui semble avoir un lien avec « La louve », est hospitalisé pour une blessure par balle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir fait impasse sur la couverture, beaucoup moins attrayante que celle du tome 1, on se lance dans la lecture de cette seconde partie. Les choses reprennent directement là où le tome 1 s'était conclu : avec les deux héros à terre. Bien entendu, il ne leur est rien arrivé de grave et leur enquête peut donc se poursuivre (ou comment éradiquer les effets d'un cliffhanger en 1 page). Dans cette course contre la montre pour arrêter un futur attentat terroriste, l'agence Firewall représentée par Paul Strobe et Clémence Alter, semble en bien mauvais posture. Heureusement, une mésentente entre le groupe mafieux qui possède l'arme et le groupe terroriste qui souhaite l'utiliser leur donne une opportunité à saisir. Le récit géopolitique de cette seconde partie se révèle très classique dans sa conclusion et, en outre, ponctué de grosses ficelles souvent peu crédibles. Par exemple, comment Paul, qui souffre le martyre dès qu'un portable allumé se trouve près de lui, peut-il se balader tranquillement à Paris, alors que la ville est truffée d'ondes wifi, et de téléphones cellulaires ? Les fans de récits d'action, qui portent peu d'attention à la cohérence du scénario, devraient tout de même passer un bon moment de divertissement. Pour les autres, difficile de ne pas tiquer. Du côté dessin, Jean-Jacques Dzialowski réitère la performance du tome 1 avec des scènes d'action intenses et dynamiques, mais également des expressions faciales assez approximatives. Ce premier diptyque se révèle donc trop classique dans le fond. Espérons que le suivant se montre plus original...