L'histoire :
En plein conflit en Afghanistan, le capitaine Paul Strobe et son unité sont pris à parti dans une embuscade. L'explosion fait 15 victimes et Paul, qui a survécu, est évacué d'urgence afin d'être soigné. Quelques semaines plus tard, dans un hôpital militaire de Paris, le médecin qui soigne le capitaine lui explique qu'il s'en est fallu de peu pour qu'il perde l'usage de son épaule. Les séquelles liés à l'explosion sont toutefois irrémédiables. Cela signifie que la guerre est finie pour Paul. Heureusement, son colonel lui propose une porte de sortie en lui donnant l'opportunité d'intégrer l'agence Firewall, qui lutte contre la cyber-criminalité. Après réflexion, Strobe accepte et se retrouve associé à la jeune Clémence Alter. Leur rôle est de scruter les agissements de « La louve », une organisation mafieuse qui agit dans de nombreux domaines et notamment Internet. Paul n'y connait pourtant pas grand-chose en ordinateur... Il craint de ne pas être très utile. Son nouveau patron le rassure en lui expliquant que les criminels qu'ils traquent son bien réels et qu'ils ont donc besoin d'un homme de terrain. Pendant ce temps, deux hommes habitant en Inde piratent le système pour protester contre le gouvernement en place. Ils piratent les écrans de la gare de Bombay afin que ces derniers affichent le code lié à l'article non respecté, interdisant tout privilège selon sa caste. Leur acte de rébellion attire l'attention de « La louve »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès le début de cette nouvelle série prévue en diptyque, on est présenté à un groupe mafieux qui utilise un virus informatique transmissible à l'homme, sur une petite île au large de la Bretagne. Après ces quelques pages en flash-forward, l'histoire revient en arrière afin de nous faire découvrir comment les deux personnages principaux en sont arrivés à travailler ensemble et comment ils ont fini par localiser le lieu de l'attaque. Le récit reprend alors au début de la longue enquête du duo, tout en nous faisant découvrir, en parallèle, le destin de deux indiens rebelles qui se retrouvent contraints de travailler pour la mafia. Le récit de Xavier Bétaucourt est donc riche et prenant, malgré l'explication un peu bateau justifiant les erreurs de Paul au cours de l'enquête. Les expressions faciales des personnages croqués par Jean-Jacques Dzialowki sont également parfois déroutantes, manquant de temps en temps de naturel. Néanmoins, le reste tient plutôt la route, tant au niveau des décors que de l'action. L'album remplit donc son rôle de divertissement et réussit à faire oublier ses petits couacs. Le cliffhanger est également intense et donne envie de découvrir la conclusion, d'ores et déjà intitulée Qui perd gagne...