L'histoire :
Harald, fils courageux du chef Viking Dagmar, se retrouve avec ses hommes à la tête d’une quête des plus ardues ! En effet, alors que son groupe de combattants tentait de dérober le trésor du dragon des mers Ignir, il s’est fait doubler par un groupe de guerriers mamelouks ! Et tandis que ces derniers s’enfuyaient avec le plus beau joyau du trésor, un rubis d’une taille exceptionnel, Ignir se vengeait sur le village d’Harald. Le dragon crachait un souffle glacé sur Dagmar et menaçait de le laisser dépérir ainsi, si le rubis ne lui était pas rapidement rapporté. Harald s’est donc mis en quête de rattraper les mamelouks, en compagnie du vieux Sigvard, un ermite qui se trouve être un excellent pisteur, grâce entre autre à sa lecture des runes. Mais en route, les arabes sont attaqués par des magyards, des barbares venus de l’Est. Ces derniers emprisonnent Sayaline, la jeune femme qui est avec eux… et c’est alors qu’intervient Harald. Il délivre Sayaline et s’enfuit avec elle. Tout en partageant leurs cultures réciproques, les deux jeunes gens font dès lors quête commune autour du joyau. Et tandis qu’Ignir reconstitue ce qui reste de son trésor, Sigvard soigne sa blessure et Dagmar dépérie dans sa gangue glacée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des vikings, des mamelouks, des magyards… mais aussi des divinités scandinaves, un iqtunn (troll monstrueux), un fabuleux trésor et le traditionnel gardien qui l’accompagne : un dragon, qui est aussi un nain, avant tout, en fait. Bienvenu dans une quête mythologique et épique au pays de la nuit et de la neige incessantes. Aux manettes, les frères Brivet ne s’affranchissent pas complètement des stéréotypes et des facilités narratives que peut comporter une aventure nourrie à grands renforts de mythes scandinaves, mais ils en fournissent assurément une relecture rafraîchissante et un divertissement complet et grand-public. Le rythme est enlevé, les nombreux protagonistes sont attachants et montrent une psychologie cohérente… Et le dessin d’Antoine Brivet, semi-réaliste et légèrement stylisé au niveau des visages, dégage une vraie personnalité. La plupart du temps, son trait de dessin est dépourvu de contours de forme bien démarqués en noir. Le dessinateur s’appuie aussi sur une colorisation astucieuse, qui joue beaucoup sur des reflets de lumières – avec un démarquage blanc, donc, qui sied fort bien à l’atmosphère obscure des latitudes nordiques. Souvent étayé par des décors soignés et jamais négligés, ce dessin s’équilibre très bien dans le découpage et les cadrages, preuve d’une sacrée maturité. La dernière page venue, on en vient à regretter que ça se termine aussi vite, en un rapide coup de cuillère à pot.
