L'histoire :
Max, Théo et Léon sont trois inséparables copains. Leur temps de jeu, ils le passent ensembles, souvent dehors, à s’imaginer des aventures de héros épiques… et en ce moment, leur dada, c’est les cow-boys et les indiens. Ils ont donc coiffé les Stetsons, ont enfourché des balais en guise de destriers (quand il en manque un, le balais à chiottes fait office de poney), ont dégainé des pistolets avec des flèches à ventouses (heu… mais les flèches, c’est pas un truc d’indien, justement ?) et ainsi outillés, ils se courent après les uns les autres en faisant Paw Paw ! Or en réalité, dans ce contexte, le pire ennemi, c’est les filles, qui les traitent de gamins quand ils passent. Mortel. Ils poussent aussi leur jeu en se prêtant à l’étude de la nature : l’analyse des déjections laissées par l’ennemi… et ça, les filles n’aiment pas beaucoup non plus. Ne reste plus qu’à organiser des attaques de train, à appendre à lancer le lasso, à tenir plus de 2 secondes en rodéo et à déterminer qui sera le shérif…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le premier recueil, nos gamins jouaient aux pirates dans une caisse fantasmée en navire. Dans ce second volume, ils changent de lubie : cette fois, ils n’arrêtent pas de jouer aux cow-boys. Il semble donc que chaque album de la série empruntera une thématique différente. Changement de décor, donc, mais le principe du gag en une planche mis au point par Mickaël Roux demeure la plupart du temps inchangé : l’imagination des gamins les place dans un décorum de western sur les trois quarts de la page, avant que la dernière case ne révèle leur réelle condition. Rappelez-vous, vous en faisiez autant quand vous étiez petit : le moindre sol carrelé bleu devenait une rivière à traverser et les petits carreaux rouges, des piranhas. Certes, ici, la puissance zygomatique des gags est un peu faiblarde, se bornant à un registre bon enfant très grand public. Toutefois, au moins l’auteur parvient-il à varier les idées pour faire un tour complet de la thématique western. Son dessin humoristique emprunte une veine stylisé et moderne, rehaussé d’une colorisation sobre, parfaitement en phase avec le ton de la série.