L'histoire :
Théo, Léon et Max ont 10 ans et ils jouent aux pirates dans un coin de campagne à proximité de leurs maisons. Ils sont montés à bord d’un grand carton ouvert, qu’ils considèrent comme étant leur navire. Max, autoproclamé capitaine, mène ses comparses à la baguette. Par exemple, lorsque le matelot Théo a envie de faire pipi, il le lui interdit : on ne quitte pas le bateau aussi simplement ! Du coup, Théo se soulage dans un coin du carton et annonce à son capitaine qu’ils ont heurté des récifs et qu’il y a désormais une voie d’eau à colmater… Plus tard, lorsque le chat passe devant eux, ils s’imaginent être doublés par un requin. Encore plus tard, ils creusent la plage d’un « rivage exotique », un plan au trésor à la main. Sur les ordres du capitaine Max, ils ne trouvent rien et multiplient les trous dans le bac à sable du square… Ou encore Léon s’imagine en train de sombrer dans des sables mouvants, alors qu‘il est bêtement dans la caisse du chat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ces Jeux de gamins inaugurent une nouvelle « collection » de Bamboo, qui proposera de toujours mettre en scène des enfants plutôt que des adultes. De fait, ces albums se destinent avant tout à un public plus jeune, mais ils pourront aussi combler les adultes friands de ce créneau d’humour gentillet et grand public (le fameux de 7 à 77 ans). La forme narrative demeure quant à elle évidemment celle du gag en une planche (la marque de fabrique Bamboo). Pour la thématique de ces premiers Jeux de gamins, l’auteur Mickaël Roux embrasse un archétype porteur et hyper balisé du jeu puéril : les Pirates. Abordages, chasses au trésor, perroquets, naufrages, requins, monstres lacustres… Il y a largement de quoi faire, à partir d’un dessin tout simple, très lisible et efficace. Néanmoins, le ressort principal d’humour est quelque peu répétitif : au début, les enfants s’imaginent vivre des aventures dans leurs contextes de piraterie, puis la dernière case restitue finalement la réalité dans le ridicule de la situation. De fait, si les gags font souvent sourire, le registre comique tourne un peu en rond. Un conseil : morcelez la lecture pour y trouver votre compte. Un dessin positionné en indice final laisse à croire que la thématique suivante s’intéressera à un autre canon juvénile : les cow-boys et les indiens…