L'histoire :
Glen, ancien major des armées, pilote de bombardier pendant la seconde guerre mondiale, travaille désormais pour une société pétrolière et part en service en Libye. Il a gardé en tête son projet : retrouver l'épave du B24, le bombardier qui s'est écrasé pendant une mission, alors qu'il pilotait accompagné de son équipage et de ses deux meilleurs amis, quinze ans auparavant. Il retrouve l'épave dans le désert et découvre à l'intérieur la carlingue recouverte de peinture. Une fresque géante raconte leur histoire, celle des trois compagnons. Il y aussi un carnet avec des croquis qui lui est destiné. Fred, qui n'est pas mort, en est l'auteur. Il a des visions depuis toujours et savait que Glenn reviendrait sur les lieux pour retrouver son tas de ferraille. Ces notes sonnent comme des aveux. Fred y confie ses découvertes et répond à des questions restées en suspens pendant toutes ces années. Finalement, il n'était pas le seul survivant du crash et une connaissance lui révèle une autre vérité, qui concerne cette fois le naufrage du Louisiana survenu le même jour que leur accident. Il va de surprise en surprise. Il se rend compte qu'à l'époque, beaucoup de choses sont restées dissimulées. Mais pourquoi lui avoir cachées ? Et si Lana, sa propre femme, n'était pas celle qu'il croyait ? Et ce fameux jour s'est elle vraiment noyée elle aussi ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la lecture du tome 1, on ne s'attendait pas à une telle confession, enfin plutôt à toutes ces révélations. Entre tromperies et corruptions, le lecteur découvre qu’Ali-La-Can peinte sur leur bombardier, leur ange gardien, leur pin-up porte-bonheur, n'est « fondée » que sur des secrets. A la base, c'était une idéologie, le projet de trois « potos » amoureux qui partaient en guerre avec leur gris-gris. Au final, ça deviendra un sanctuaire que chaque fantôme hante par ses mensonges ou non-dits. Or à vrai dire, on s'y perd un peu dans toute ces indications. Comme dans le tome 1, le scénariste (et coloriste) Jack Manini utilise des bulles narratives pour faire parler Ali-La-Can. On retrouve Michel Chevereau au crayon avec un graphisme réaliste mais également un dessin plus stylisé aux crayons de couleurs, lorsqu'il s'agit du carnet retrouvé par Glenn dans la carcasse de l'avion. Le tome 1 laissait planer le suspense sur la suite nommé « Nose Art ». Ce diptyque reste tout de même un agréable moment de lecture, mais il laisse aussi un petit sentiment de canevas décousus.