L'histoire :
En 1909, dans le Paris de la belle époque où les humains côtoient fées, gnomes et autres trolls depuis la découverte du monde magique appelé l’Outremonde, le mage et gentleman Louis Denizart Hippolyte Griffont reçoit un nouveau client dans ses bureaux. Directeur d’un cercle de jeux privé du nom de Richelieu, Carrard a accueilli récemment un nouveau client qui, selon lui, triche tous les samedis soirs en usant de magie. Il souhaite donc que Louis le confonde pour l’exclure de ses tables de jeux. Carrard ne peut en effet pas le faire sans preuve, car ce joueur est parrainé par François Ruycours, un homme très connu et respecté à Paris. Louis accepte l’affaire puis file sur le lieu de son prochain rendez-vous. Il rejoint son amie la comtesse Cécile de Brescieux en haut de la Tour Eiffel. Pour une affaire importante sur laquelle elle ne souhaite pas s’étendre, la jeune femme demande à son ami de récupérer quelques ouvrages dans la bibliothèque d’Ambremer, la capitale de l’Outremonde. En voyant la liste, le mage comprend qu’il n’y a qu’un seul de ces ouvrages qui intéresse réellement la comtesse, puis il accepte la mission. Tout en s’interrogeant sur le véritable objectif de son amie, Louis prend le métro qui lui permettra de franchir la frontière entre son monde et celui où se trouve Ambremer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adapté des romans de Pierre Pevel, Le Paris des merveilles nous place, à l’instar de la série Ekhö – monde miroir, dans un univers où notre monde côtoie celui de l’heroic fantasy. La différence, ici est que les deux mondes communiquent entre eux et qu’il est possible de passer de l’un à l’autre. Signé Etienne Willem pour le scénario et Pevel pour les dialogues, cette version BD nous propose une passionnante enquête où des événements semblant n’avoir rien en commun vont peu à peu se rejoindre et se confondre. En ce sens, cette première partie (sur deux prévues) préserve intelligemment le mystère autour desdits événements. L’univers est parfaitement mis en place entre le monde classique et le magique, la présence et l’usage de la magie, le marché noir, les complots… Les différents protagonistes, qu’il soit du côté des bons ou des méchants, sont intéressants et bien installés également. Willem dessine comme dans sa série Les artilleuses à l'aide d'un trait semi-réaliste à la sauce Steampunk très plaisant et convainquant. Le tout bénéficie de couleurs collant parfaitement à l’ambiance signée Tanja Wenich. Cette intéressante première partie plaira à tous les fans d’enquêtes policières, comme aux fanas d’univers magique.