L'histoire :
Après avoir échappé à l'inspecteur Truchard et à tout un bataillon de gendarmerie, les Artilleuses, accompagnées de leur ami Hugo Barillet et de leur chien Tiboulon, filent trouver refuge dans la Zone. Ce quartier, en effet, a pour réputation de ne pas aimer les moustaches à képi. De plus, Hugo y connait un endroit sûr pour se cacher. Une fois en sécurité, Louison fait la surprise à ses camarades de leur montrer la Sigillaire qu'elle a récupéré in extremis pendant la fusillade chez Christofaros. Pendant ce temps, la police poursuit son enquête dans la demeure d'Hugo, afin de trouver des indices les menant aux Artilleuses. L'inspecteur Truchard reçoit la visite du commissaire Farroux, en charge des affaires féeriques. Il reprend la main sur l'enquête mais garde Truchard sur le coup, aidé par l'agent spécial Ange Carposi, un corse à moitié troll. Les Artilleuses, de leur côté, se posent beaucoup de questions sur la bague. Elles décident alors de rendre visite aux propriétaires du coffre contenant la Sigillaire afin d'en savoir un peu plus sur son histoire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pierre Pevel et Willem poursuivent les aventures de nos trois Artilleuses, une série prévue en trois volumes. Ce second tome « de transition » s'avère riche en actions et en rebondissements. Dans le Paris des merveilles, c'est en effet l'effervescence : le vol de la Sigillaire suscite un vif intérêt, de la part de la police de Paris, du chef de la diplomatie secrète du royaume d'Ambremer, mais aussi pour les services secrets allemands du Kaiser. C'est autour de cette bague que l'intrigue se joue. Pevel maintient le suspens sur le véritable enjeu de la Sigillaire et sur la manière dont les Artilleuses vont devoir se sortir du pétrin dans lequel on les y a mis. Dans tous les cas, elles vont devoir mener l'enquête sur cet objet tant convoité. Au passage, poursuites, dérapages et fusillades vont donner le rythme à cet album. Au dessin, Willem, comme pour le premier tome, propose un excellent niveau de qualité graphique. Son trait semi-réaliste colle parfaitement à l'univers de Pevel. Il mélange un style art-déco dans les décors et dans les tenues des personnages, tout en lui ajoutant un côté steampunk avec les nombreuses machines à vapeur fantastiques. Cet album ne manque donc pas de dynamisme ! Ça canarde beaucoup, ça se bagarre et les rebondissements contribuent à maintenir le suspens. Le troisième et dernier tome s'annonce donc épique, avec un dénouement certainement explosif.