L'histoire :
Thierry et son fils Thomas sont en visite dans une exploitation viticole du Beaujolais. Le propriétaire des lieux, Philippe, leur explique quelques différences concernant le mode de fonctionnement de la région. Le premier point distinct est que les dégustations ne se font pas au caveau, mais directement chez le vigneron. L'autre différence est qu'il n'y a pas de crachoir ! Et comme le cépage a permis de nombreuses cuvées, proposer de toutes les goûter finit d'asseoir l'hospitalité des vignerons du Beaujolais. Surtout lorsque les clients s'endorment chez eux ! Thierry apprend plus tard, en buvant un verre de Morgon qu'il trouve très fruité, comment se déroule le processus de la macération carbonique, un procédé intensifiant les saveurs. Pour Thomas, les vendanges se terminent enfin. Alors que son patron annonce que la « révole » va avoir lieu le soir-même, certains vendangeurs se font porter pâle, ne sachant pas que ce mot définit la fête du dernier jour des vendanges...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hervé Richez et Christophe Cazenove poursuivent leur exploration des cépages les plus connus du terroir français avec Les fondus du vin. Pour ce 5ème tome, les auteurs ont choisi de parler du Beaujolais. Ce breuvage produit dans le nord du Rhône est toujours très populaire auprès des amateurs du genre. La formule des deux scénaristes reste la même depuis le début de la série, à savoir : des gags en une page alternant toujours humour et informations didactiques. Si la trentaine de pages se lit avec une légèreté certaine, Richez et Cazenove intègrent à leurs saynètes certaines pratiques de vigneron ou mettent en avant quelques procédés de production originaux. Nous n'échappons donc pas aux clichés liés à la consommation importante de vin et globalement, tout n'est pas vraiment hilarant. En bref : sympathique, intéressant, mais loin de nous faire décrocher la mâchoire. Grégoire Berquin illustre cet album avec un soin indéniable et bien en phase avec l'esthétique de la série. Certes, cet album n'a pas un goût de bouchon, mais on aurait apprécié qu'il ait plus de nuances en bouche.