L'histoire :
La France est le rêve des amateurs de vin du monde entier. La diversité et la qualité de ses terroirs lui permettent de proposer des crus d'exception et des vins de haute tenu, loin des vins italiens et espagnols. La carte de l'Histoire viticole s'est construite peu à peu, avec notamment l'apport des Romains qui ont planté des vignes sur tout le territoire avant que les religieux (en Bourgogne par exemple) ou les marchands (dans le bordelais) perpétuent cette tradition. D'ailleurs, saviez-vous que 25% de la surface mondiale dédiée à la vigne est composée de cépages français ? On retrouve en effet le merlot, le cabernet-sauvignon, de Bordeaux, le pinot noir de Bourgogne, le syrah de la vallée du Rhône, le sauvignon blanc de Loire ou encore le chardonnay des grands blancs de Bourgogne et de la Champagne... Ensuite, les Fondus du Vin évoquent le cycle de la vigne, l'influence du climat sur celle-ci, les différents processus pour faire du vin blanc, du rosé et aussi le fameux élevage sous bois qui donne un bouquet incomparable au précieux breuvages !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ah le vin ! C'est tout un roman, ou plutôt toute une bande dessinée. Face à Glénat et Corbeyran qui jouent la carte de la fiction sur le sujet, Bamboo s'attache plutôt à dégourdir les zygomatiques. Bien entendu, les connaissances sur le vin sont présentes, sous formes de dossiers pédago-ludiques plutôt bien faits (réalisés, il est vrai, par Véronique Lemoine, responsable du Parcours permanent de La Cité du Vin de Bordeaux) et servent de point d'ancrage narratif pour les scénaristes Hervé Richez et Christophe Cazenove, chevronnés en matière d'humour ! Loin des images d'Épinal, les découvertes sont nombreuses. Le vin rosé n'est pas un mélange de blanc et de rosé. Avant d'être une terre de vin, le Médoc n'était qu'un marécage et ce, jusqu'au XVIIème siècle ! Un vin blanc ne peut avoir l'appellation Médoc, rien n'interdit d'y faire des vins blancs, sauf qu'ils seront considérés comme vins de table. Le muscadet se marie parfaitement avec... des sardines en boîte. Sabrer ou sabler le champagne ? On rit de bon cœur à des gags parfois potaches, mais bon esprit. Et on s'instruit dans la joie et la bonne humeur. Que demande le peuple ! Côté dessin, le quatuor Perla, Saive, Berquin et Carrère fait du gros nez qui ne tâche pas, avec des personnages récurrents comme Maurice et ses faux airs de Comte de Champignac. Une griffe totalement adapté à ce type d'ouvrage qui ne manque pas d'humour et où la caricature s'invite à table.
