L'histoire :
Nous voici aux côtés de Julie, la jeune chef autoritaire, Brenda la bimbo aux bouées siliconées, Pitou le vieux briscard, Pascal le dragueur invétéré et Régis le stagiaire maladroit. Dire que ce sont eux les « Maîtres Nageurs » ! La plage, la piscine, l’eau, le soleil et les jolies filles… Leur travail pourrait ressembler à des vacances dans un décor paradisiaque, mais c’est plus souvent un enfer. Il faut être en pleine forme physique pour nager comme un poisson et toujours en alerte, pour pouvoir intervenir au moindre pépin. Maitre nageur, ça n’est pas de la rigolade ! Le relationnel avec le client, le respect des horaires, mais aussi les rivalités entre collègues, la vie de ces athlètes n’est parfois pas très envieuse. En revanche, pour admirer les « belles créatures » de la plage, ils rivalisent d’idées toutes plus saugrenues les unes que les autres. Et quand ce ne sont pas les maîtres nageurs qui jouent les voyeurs, ce sont les autres plagistes. Ça a tout de même du bon d’être maître nageur parfois…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la lignée des BD d’humour thématiques de type Les profs (et sous la même bannière éditoriale), cette nouvelle série s’inspire d’un métier et en décline une critique humoristique sous forme de gags. Or, pour les Maîtres nageurs, le résultat est plutôt poilant. Il faut dire que le tandem Brrémaud/Reynès n’est pas franchement nouveau venu dans le 9e art. Ensemble, ils sont déjà à l’œuvre sur Banana fight ou Lola Bogota ; Brrémaud seul scénarise Butch Cassidy, Harlem, Kochka… Tous les types d’humours sont ici présents, de la simple blague imagée à la grande situation complètement invraisemblable. Il y en a donc pour tous les goûts et surtout pour tous les âges. Ça signifie que pour un lecteur, même si toutes les blagues ne sont pas marrantes, la plupart d’entre elles fonctionnent à merveille. En tous cas, la profession est exhaustivement décortiquée pour nous en présenter tous les aspects bidonnants : les techniques invraisemblables de Pascal se transforment souvent en plans foireux ; son acolyte Régis tente de lui ressembler mais c’est peine perdue… La honte est souvent de mise, pour notre plus grand plaisir. Sur ces petites histoires marrantes, le style graphique franco-belge de Reynès est de mise et s’avère parfaitement approprié. Les expressions des personnages sont bien rendues et prêtent souvent à rire. Un ensemble homogène fort divertissant…