L'histoire :
De la caillasse partout dans l’Olympe ! Méduse continue à pétrifier les gens qui croisent son regard. Elle a statufié tellement de monde, qu’on pourrait ouvrir un musée. A cause d’elle, Phinée, l’oncle de d’Andromède, est devenu un perchoir à pigeons obèses. Hercule et Totor ont décidé de lui mettre ces monstruosités sous le nez. Alors qu’ils arrivent aux portes d’un désert de sable, ils tombent face à Méduse qui sombre en sanglots. Elle aussi en a ras-la-couleuvre de cette malédiction débile qui ne lui permet même plus de regarder un écureuil sans le transformer en bibelot à poser sur une cheminée. Elle n’est plus qu’un monstre qu’on craint et à qui on jette des cailloux. Elle n’a plus qu’à se bander les yeux et se terrer dans sa grotte, comme un cyclope de base. A moins que la statue que les 2 héros ont retrouvé ne soit l’œuvre d’un autre artiste…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’olympe est un formidable terrain de jeu pour Christophe Cazenove et Philippe Larbier. La mythologie grecque est une source intarissable d’inspiration. L’intelligence de cette série créée en 2012 est de détourner (très largement) cet univers riche pour en faire un cadre humoristique accessible aux jeunes lecteurs et ainsi susciter leur curiosité sur les mythes et légendes originels. Cet album a donc avant tout vocation à distraire et amuser. Cependant, il se conclut sur un dossier pédagogique de quelques pages consacré à des guerrières de légendes : les amazones. Dans ce 9ème album, c’est tout de même plutôt la gorgone Méduse, avec ses serpents sur la tête, celle qui transforme en pierre ceux qui osent la regarder dans les yeux, qui est à l’honneur. Narcisse, Hercule, Sisyphe, Athéna ou encore Zeus ne sont pas épargnés par l’humour ravageur de la série. Les gags sont parfois un peu légers ou tirés par les cheveux, mais ils ont le mérite de se renouveler et de faire preuve d’originalité. Le dessin « gros nez » de Larbier et les couleurs vives contribuent à rendre la série très accessible au public jeunesse : le dessinateur n’hésite pas à malmener ou ridiculiser les héros et les divinités.