L'histoire :
Est-il si difficile de réussir ses vacances quand on est profs ? Est-il possible d’oublier les copies à corriger, les élèves insolents et le cancre Boulard ? Un salaire de prof permet-il d’ailleurs de partir en vacances ? Oui, répondront sans détour Maurice, Antoine, Amina et Gladys, pour qui le moral est au beau fixe. D’autant qu’ils vont avoir la chance de se retrouver ensemble au club Prof’land, qui offrait justement des promos dans le catalogue Camif. Problème : il manque une machine à café près de la piscine… Ailleurs, c’est le mauvais temps qui gâche les vacances ou le grand Napoléon, l’idole du prof d’histoire, qui contrarie l’idylle de Polochon et de sa dulcinée… Enfin, il y a le prof qui, hanté par le boulot, a rapporté ses copies faute de temps disponible pendant l’année ; et le prof syndicaliste qui s’insurge contre les conditions des travail des saisonniers… ça suffit ! Bref, de l’énergie à revendre, les profs en ont ; des vacances, jamais !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et hop, l’année scolaire s’achève, tandis que Bamboo nous sort un Best d’Or des Profs en vacances, compilation de gags déjà parus dans une quinzaine d’albums. C’est bien connu, aussitôt les cours terminés vient le temps de la nostalgie : le lycée manque aux profs et aux élèves, même si la réciproque n’est pas tout à fait vrai. Au menu donc, les fameux profs : Maurice, Antoine, Amina et Gladys, tous passionnés de philo, d’anglais, de lettres, vidantt leur casier avant de partir prendre le large… Deux mois sans élèves, sans copies, sans correction et sans Boulard, quel pied ! Autant on pouvait parfois se surprendre à sourire devant quelques gags bien sentis, autant ce recueil est ici franchement inutile et nigaud. Pourquoi ? Car un prof en vacances et orphelin de ses élèves, c’est tout de même moins drôle qu’un Boulard qui fait le mariole en cours. Y a bien du soleil, la traditionnelle machine à café et la caricature du prof syndicaliste éternel contestataire, mais ce n’est jamais drôle, la faute à des gags peu inspirés jouant l’humour forcé à l’envi. La faute aussi (mais c’est le principe) à l’enchainement de clichés à tout va. Pas de renouvellement ici, des grosses ficelles et aucune surprise. Ah si, le cahier de vacances en fin d’album, pas comique pour un sou, juste un agrégat marketing de circonstance. Quant au graphisme d’Erroc, il fait le boulot sans plus de prétention que de se mettre au tempo du divertissement grand-public. Très ordinaire quoi. Bilan : exclusion de cours pour les profs en vacances ! Vivement la rentrée, tiens…