L'histoire :
C'est le changement dans la continuité au lycée. L'éternel cancre redoublant et accessoirement cauchemar ambulant de ses profs, le bien-nommé Boulard, est toujours là. L'équipe pédagogique est également au grand complet : Gladys en anglais, Eric en EPS, Antoine en histoire-géo, Serge et les autres sévissent encore cette année. Une « nouvelle tête », qui surmonte un petit corps replet, hante cependant les couloirs de l'établissement. Et nos profs ne vont pas mettre beaucoup de temps pour deviner de qui il s'agit et sa fonction dans l'établissement. Restriction budgétaire oblige, ce fonctionnaire nouvelle génération a pour but de dénicher les objets inutiles, les pratiques dispendieuses et tout ce qui peut faire économiser un maximum d'argent au contribuable en général. Inutile de dire que ce petit monsieur va très rapidement s'attirer l'antipathie croissante de notre équipe de choc de profs. Heureusement que, pour éviter l'asphyxie après ce nouveau cran dans le serrage de ceinture, les profs peuvent se tourner vers le « shopping-prof » qui leur propose toujours plus de gadgets susceptibles de les aider dans leur quotidien…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Belle réaction. C'est tout de suite le sentiment qui s'impose au lecteur de ce nouveau tome. Erroc et Pica auraient-ils senti le froid vent du désaveu souffler un peu trop près de leurs oreilles ? Quoi qu'il en soit, cette nouvelle mouture est d'une facture nettement plus acceptable que les trois quatre précédentes. Ce n'était certes pas bien difficile. De son côté, Erroc semble avoir encore plus d'amis bien placés dans le milieu, pour avoir des informations assez pointues sur les dernières déconvenues « prof-essionnelles » de nos héros. Et de transformer ces données croustillantes en gags désormais drôles. On se surprend en effet à rire franchement sur bon nombre de « chutes », un mot qui dans ces conditions reprend tout son sens. Pica, quant à lui, suit sa ligne de conduite toute tracée et va même jusqu'à oser une contre-plongée. Pleine de sens qui plus est. Bigre. Même les digressions qui nous font quitter un temps l'établissement scolaire sont bien menées et sympathiquement drôles. Devant cet état de fait, on ne saurait trop encourager nos deux comparses de continuer sur cette voie de l'inspiration retrouvée !