L'histoire :
Quand son microbe de sœurette Marine lui casse les pieds alors qu’elle tente de chatter avec ses cop’s, Wendy installe aussitôt un antivirus : une barrière de chaises pliantes autour du bureau paternel. Quand Wendy veut se faire percer les oreilles, elle envoie Marine en reconnaissance… pour évaluer la douleur. Quand Wendy veut essayer 3 tonnes de fringues dans une cabine d’essayage, il lui faut attendre que Marine finisse d’essayer ses tongs… Bref, ces deux Sisters-là se pourrissent largement la vie autour de leurs centres d’intérêts : les bijoux, les fringues, le maquillage, les cop’s, le chatt’, les soirées pyjama… Néanmoins, elles font souvent front commun, lorsqu’il s’agit d’affronter les parents pour une séance de ménage, de rangement ou de cuisine. Notamment, leur solidarité est nettement renforcée face à leurs pires ennemis : le poisson bouilli ou ce plat certainement radioactif de ratatouille de navets…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second volume, on retrouve toutes les qualités du concept humoristique établi au tome 1. Wendy et Marine, les deux Sisters nous assènent 46 nouveaux gags, en lien avec leur communauté de vie familiale et leurs différences d’approches générationnelles. A noter, cette fois, les deux frangines se houspillent et se pourrissent la vie bien plus que dans le tome 1, une évolution inhérente à l’objectif de « créer des situations ». De même, on découvre un peu plus leurs parents, dont désormais seuls les traits du visage restent dissimulés. Et pour cause : tout ce petit monde existe réellement ! Il s’agit en fait de la famille du dessinateur William, qui met en images ses propres filles depuis leur naissance. L’édition de leurs relations cocasses, concept central de la série, lui est venue il y a deux ans (elles ont aujourd’hui respectivement 8 et 13 ans). D’un bon mot ou d’une bêtise, découlait au départ un strip, publié sur le blog du dessinateur (ici)… Et de fil en aiguille, il s’est associé à l’un des scénaristes de la maison Bamboo, Cazenove, pour une série qui remporte aujourd’hui un véritable succès. Les espiègleries ainsi scénarisées sont certes une nouvelle fois bon-enfant, mais le dessin truculent et caricatural de William, ainsi qu’une belle maîtrise de la colorisation, ajoutent un incroyable punch à leur efficacité. Bonne nouvelle : si la dernière planche représente à chaque fois les deux sisters-maison dans des perspectives adultes, elles devraient en revanche conserver cet âge malicieux tout le temps que durera la série…
