L'histoire :
Au sommet d'une montagne, le maître Kâ-Ho pense pouvoir vivre sa retraite en toute tranquillité et consacrer le reste de sa vie à la méditation. Hélas, c'était sans compter sur l'arrivée impromptue d'une jeune fille portant le nom de Ling-Ling. La jeune enfant souhaite que le maître lui enseigne le Kung-fu et elle est prête à attendre le temps qu'il faudra jusqu'à ce qu'il accepte de lui dispenser son enseignement. N'étant plus tout jeune et n'ayant plus vraiment de temps à perdre, Kâ-Ho accepte d'entraîner la jeune fille. Cinq ans plus tard, la formation de Ling-Ling est terminée, elle est désormais capable de se défendre et de se lancer dans la vie. Elle quitte donc son maître, sans savoir toutefois à quoi elle va se destiner. À peine est-elle seule, qu'un homme, du nom de Muh-Fleu, lui annonce qu'il l'a choisie pour intégrer le gynécée de l'empereur où se trouvent les plus belles filles du pays. Ling-Ling refuse mais l'homme tente de lui forcer la main. N'ayant pas d'autre choix, la disciple de Kâ-Ho décide de mettre à profit ses cinq ans d'apprentissages afin de donner une bonne leçon à cet opportun. Plus tard, alors qu'elle se baigne dans la rivière, Ling-Ling fait la rencontre de Kaa-Nhon, une belle jeune femme. Elle lui explique qu'elle se rend au gynécée impérial pour y sauver son fils, qui y est détenu. Ling-Ling décide d'aider la jeune femme à sauver son fils. Mais pour commencer, il faut réussir à pénétrer dans le gynécée. Ça tombe bien : elle connaît justement un bon moyen d'y entrer. Reste à retrouver cet imbécile de Muh-Fleu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En parallèle de la réédition de Chinn, les éditions Bamboo proposent une nouvelle série du scénariste Bertrand Escaich. Celle-ci se déroule également en Chine et propose aussi une histoire complète à chaque tome. Cette nouvelle série nous fait découvrir la vie d'une jeune fille, un peu ingénue et beaucoup championne de Kung-fu, qui souhaite simplement aider son prochain. Le récit de ce premier tome est assez classique, mais il n'en reste pas moins riche en humour. Répliques marrantes, situations gaguesques et prénoms évocateurs, louchent du côté de ce que savait extrêmement bien faire le regretté René Goscinny. Si l'héroïne est assez fade au niveau de sa personnalité, c'est tout le petit monde qui s'agite autour d'elle qui rend le récit parfaitement attrayant et drôle. Ainsi Ling-Ling est accompagnée d'un séduisant simplet du nom de Kha-Khou... Elle fait aussi face à des ennemis plus imbéciles les uns que les autres ! Difficile de savoir qui gagne la palme entre Muh-Fleu, Fû-Rhé ou encore Tâ-Rô. Avant tout destinée aux enfants, l'histoire se laisse tout de même apprécier par les adultes, car elle regorge d'idées plaisantes. C'est le dessinateur Marc N'guessan qui se charge de la mise en images de cette charmante chinoiserie. Les dessins sont plaisants, même s'ils sont simples et classiques. La mise en couleurs de Maëla Cosson est elle aussi agréable. Une belle histoire qui divertit, sans prétention...