L'histoire :
Ling-Ling travaille désormais au bureau des rumeurs, un cabinet d'investigation dirigé par Kan-Kan. Aujourd'hui, le bureau va avoir la visite d'un mandarin impérial qui a un travail à leur confier. Kan-Kan demande donc à Ling-Ling de l'accueillir. Sur place, le mandarin explique à la jeune fille que l'empereur essaie depuis des années de démanteler les « lanternes roses », une triade dirigée par la vieille Shi-Py et spécialisée dans les activités aussi lucratives que malhonnêtes. Âgé de 73 ans, Shi-Py va en effet prochainement céder sa place à son fils et l'empereur souhaite mettre un terme définitif à la triade en empêchant le fils de Shi-Py de lui succéder. Hélas, ce dernier a disparu il y a une quarantaine d'années et personne ne sait où il se trouve, désormais. La mission du bureau des rumeurs est donc de retrouver la trace de l'héritier et de réussir là où les espions de l'empereur ont échoué. Une fois le mandarin parti, Kan-Kan emmène Ling-Ling dans la salle des mystères non résolus, afin de dénicher un début de piste concernant le fils de Shi-Py. Ne trouvant rien de concluant, Ling-Ling se rend au quartier général des lanternes roses, avec l'espoir de trouver un indice qui pourra lui en apprendre plus sur la mystérieuse disparition survenue 40 ans auparavant. En partant, Ling-Ling croise son ami Kha-Khou qui revient de sa mission. Celle-ci consistait à découvrir la recette des pommes aux huit trésors du célèbre pâtissier Tô-Queu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Seulement trois mois après le premier tome, Ling-Ling est déjà de retour pour une nouvelle aventure. Travaillant désormais pour le bureau des rumeurs, l'héroïne doit résoudre un mystère vieux de 40 ans et intrinsèquement lié à une dangereuse organisation criminelle. Si le début du récit concoctés par Bertrand Escaich réunit tout ce qui a fait l'efficacité du premier album, l'histoire déçoit un peu. L'humour y est beaucoup moins présent que dans l'aventure précédente et le scénario se montre plus classique et prévisible. En effet, si l'univers en place reste agréable, l'intrigue en elle-même se révèle anecdotique et peine à convaincre au-delà du seul public infantile. Notons que l'objectif principal de Ling-Ling est lié à un mystérieux artiste calligraphe du nom de Lah-Vi ; les calligraphies du personnage sont l'œuvre de Dominique Livigni, un ami des auteurs, remercié en début d'album. La mise en images de Marc N'guessan, rehaussée des couleurs de Maëlla Cosson, est tout de même agréable à découvrir. Certes classiques, les décors chinois sont riches, variés et portent efficacement le récit. Ce second tome divertissant déçoit donc par rapport à la mise en bouche. On espère néanmoins découvrir d'autres aventures au cœur de la Chine sous la dynastie Tang...