L'histoire :
Hugo, lettreur pour manga, a bientôt la quarantaine. Il vit avec Alice et ils ont une petite fille qui se prénomme Violette. L’un de ses meilleurs amis, Fred, s’est donné la mort. Hugo a gardé le numéro de téléphone de son ami décédé et il fait l’expérience de composer le numéro : une personne décroche. L’occasion de pouvoir échanger avec un inconnu. Avant de partir, Fred a légué à ses trois fidèles potes des cadeaux bien énigmatiques : à Hugo, il a donné son monocycle et un lance-pierre ; à Jean-Marc, un accordéon et 8 places d’opéra ; Etienne, quant à lui, hérite d’un bouquin de Jean-Paul Sarthe. Chez le notaire, tout le monde est incrédule et ne comprend pas la signification de ces étranges cadeaux. Dans la même période, la vie d’Hugo prend une nouvelle tournure : sa mère vient s’installer chez lui, sa maîtresse est sur le point d’accoucher et son épouse, à l’annonce de cette nouvelle, a pris la décision de le quitter avec leur enfant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La quarantaine est une thématique source d’inspiration pour Jim. Après les excellentes comédies romantiques Une nuit à Rome et Petites éclipses, c’est sur un registre plus mélancolique qu’il aborde certaines questions existentielles de cette période charnière chez les hommes. Pour Hugo, le suicide de son ami est l’occasion de faire preuve d’introspection et de s’interroger sur le temps qui passe, les rêves de jeunesse inaboutis, les espoirs déçus et potentiellement de réfléchir sur le sens qu’il souhaite donner à son destin. Hugo est un personnage tourmenté, prisonnier de ses mensonges, de son spleen et parfois de son manque de courage. Avec un style narratif raffiné, un ton juste et une mise en scène millimétrée, Jim nous livre une nouvelle histoire sentimentale crédible et extrêmement touchante. L’épilogue touchant ne vous laissera pas indifférent. Au dessin, Alex Tefenkgi livre de superbes planches avec de belles lumières et une ambiance douce-amère. Son trait délicat et fin donne de la légèreté à cette histoire toute en sensibilité.