L'histoire :
En planque pour surveiller un présumé trafiquant, les agents les plus incompétents de New-York – Donald White et Mickey Spoon – passent la nuit dans leur véhicule. Mais lorsque l’horloge indique six heures du matin, Spoon passe à l’action ! Pour interpeller le prénommé Martinez, Mickey se rend au dernier étage sur les indications du facteur du coin. Remarquant que beaucoup d’habitants de l’immeuble portent le nom de Martinez, White se base sur le prénom du suspect et le localise au rez-de-chaussée. Hélas, son coéquipier a trop envie de faire parler la poudre après ces heures d’inactivité et il ne l’écoute pas… Or, Spoon interpelle la mauvaise personne et, qui plus est, dans un tel ramdam qu’il réveille tout l’immeuble. Donald craint alors que le vrai suspect ait pris la fuite alerté par le bruit. Mais Mickey reste optimiste et prend la voie express en descendant le long de la rambarde pour stopper Martinez… Il tombe alors sur le dos d’un agent de la cellule antiterroriste de la CIA qui tenait le suspect en joue et qui l’abat sur le coup ! Plus tard, à la cellule antiterroriste, le patron Tony Omerta reçoit le commissaire qui gère Spoon et White sous ses ordres. Ayant remarqué une ressemblance entre Donald et la victime, Omerta demande l’autorisation d’utiliser le policier pour empêcher un attentat menaçant Manhattan…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la septième aventure du duo de flics le plus débile de New-York, Jean Léturgie parodie de manière grinçante la série 24 heures chrono et de manière générale toutes les séries et films américains traitant de terrorisme. Initialement sortie en 2007 chez Vents d’Ouest, cette réédition nous montre Donald contraint de travailler avec la CIA et un certain Zack Bauer pour remplacer un indic tué lors d’une nouvelle bavure de son coéquipier. Or, si White n’est déjà pas une recrue de choix, la CIA se retrouve également à devoir gérer Spoon qui, selon le commissaire, est indissociable de son partenaire… Or, le duo est tellement ingérable et idiot, que la cellule antiterroriste finit même par les soupçonner de travailler pour les terroristes. Sans en dévoiler davantage, ce nouvel album est à l’image de la série, à savoir explosif et foutraque. L’humour noir et la parodie fonctionnent à plein régime et se révèlent efficaces, même si on a tendance à perdre le fil face à tant de rebondissements. Aux dessins, Simon Léturgie et Franck Isard s’en donnent à cœur joie avec leurs graphismes franco-belge où l’on retrouve de nombreux clins d’œil comme Soda le flic pasteur ou encore Horatio de CSI : Miami. Enfin l’ensemble est parfaitement mis en couleurs par Julien Loïs. Cet album délassant y aurait tout de même gagné à être moins bordélique !