L'histoire :
Jaloux de leur nouveau collègue, Harry Khan, les agents Mickey Spoon et Donald White subtilisent une valise que devait lui remettre son indic. Plus tard, au stand de tir, lorsque les deux policiers apprennent en plus que le contenu de la valise est destiné à l’élue de leur cœur, la journaliste Courtney Balconi, ils se débarrassent de leur confrère pour avoir le monopole de l’attaché-case. Ils s’en débarrassent même un peu trop bien, puisque ce dernier meurt dans un tragique accident en plein exercice de tir… Persuadé que Mickey et Donald y sont pour quelque chose, le commissaire leur donne l’ordre de se rendre en Louisiane pour remettre les affaires de leur défunt collègue à la mère de ce dernier. Mais pour les deux incompétents, la priorité reste d’aller remettre la valise à la jolie journaliste. Problème : l’objet a disparu de la voiture de police et les deux hommes se soupçonnent l’un l’autre. Une course-poursuite est alors lancé au cœur de la ville de New-York où les deux policiers attardés vont croiser le chemin de dealers, de membres de gangs, d’hommes de main d’un sénateur corrompu… De son côté, Courtney va recevoir un message clair de ses ennemis via la mort d’un de ses informateurs.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Poursuivant le travail de réédition de la série, les éditions Bamboo ressortent le cinquième album datant de 2003. Alors qu’ils étaient à Londres dans le tome précédent, les deux antihéros bêtes et maladroits sont de retour à New-York. Cette fois, ils se noient au cœur d’un trafic de drogue où se côtoient dealers et politiciens... mais encore une fois, tout cela ne les intéresse pas. En effet, leur motivation centrale reste toujours la même, à savoir : la journaliste vedette de BNN, Courtney Balconi. Cette nouvelle aventure toujours signée Yann et Jean Léturgie ne manque pas d’humour lourd, dérangeant et efficace. L’ensemble mené à cent à l’heure reste finalement très classique et oubliable. Au dessin, Simon Léturgie et Franck Isard offrent toujours le même style caricatural, explosif et ultra rythmé, qui colle parfaitement au style de la série, parodiant allégrement les films d’action américains des années 90. Julien Loïs se charge de mettre l’ensemble en couleurs. Sans être mauvais, cet album propose un récit qui a sans doute mal vieilli après vingt ans d’existence. Reste que les fans des deux policiers seront sans doute content de (re)découvrir cet album fidèle à l’ADN de la série.
