L'histoire :
Pour la plupart des gens, la téléportation représente le paroxysme de l’immatérialité. En effet, lors du transfert, la matière est déplacée sans support physique. Mais en vérité, gérer de tels échanges demande une logistique considérable impliquant une quantité de calculs inconcevables et une masse de données incommensurables... Donc, in fine, beaucoup, beaucoup de matérialité ! L’agent Trev est en ce moment-même du côté du Service d’Archivage et de Traitement de la CTG (Compagnie de Téléportation Galactique) dans le cadre d’un contrôle et ce, même s’il a bien conscience qu’il n’a pas vraiment le droit d’être dans ce secteur. Ainsi, depuis qu’il sait que la téléportation passe par une autre dimension, il cherche à savoir si cette information a été volontairement cachée et par qui. De son côté, l’agent Lubia Thorel qui est aussi sur les lieux (sans y être habilitée) s’inquiète, elle, des expériences de la CTG qui ont ravagé un univers inconnu. A priori, l’enzyme qui permettrait d’y pénétrer a été détruite lors de l’explosion du laboratoire de Goristn. Mais Lubia compte s’assurer qu’il n’en reste plus rien. Arrivés devant la porte des archives, les deux agents tentent de rentrer dans la pièce secrète. Mais un système d’alarme à décharge électrique surprend Lubia et Trev et déclenche aussitôt l’arrivée d’une équipe chargée de la sécurité des lieux. Les deux agents doivent se cacher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Vie Galactique, le second tome de Teleportation Inc. mettait a priori un point final à la série. Surprise : Dominique Latil (scénario) et Romain Sordet (dessin) remettent en piste Lubia et Trev dans une nouvelle aventure : La Planète Perdue. Cette fois, les deux agents doivent enquêter sur l’explosion d’un téléport sur la planète Vyliconsalé. Après environ un an de travail, le scénariste n’a donc pas changé son fusil d’épaule et a opté pour un récit plutôt fun, bourré d’action. Jouant allègrement sur les personnalités du duo Lubia et Trev, aux antipodes l’un de l’autre, Dominique Latil développe une histoire plutôt bien ficelée. Du côté des dessins, Romain Sordet ne change, lui non plus, pas son fusil d’épaule et reprend ses traits énergiques et fins. Il délivre ici un travail très soigné avec une multitude de détails (les vaisseaux, les décors...), le tout avec une mise en planche qui permet beaucoup de lisibilité, notamment dans les nombreuses scènes d’action. L’esprit cartoonesque est lui aussi toujours présent, ce qui donne pas mal de peps à l’ensemble ! En définitive, La Planète Perdue reste dans le sillon des deux tomes précédents et permet au tandem Latil / Sordet de mettre en place une BD sympathique. Il semblerait donc que Lubia et Trev soient repartis pour faire équipe encore quelques temps... et ce n’est pas pour nous déplaire !