L'histoire :
Souilly, 23 mai 1916, QG du Général Nivel, chef de l’armée de Verdun : l’État Major est réuni car la situation au fort de Vaux est grave, voire désespérée. Le commandant Raynal se porte volontaire pour aller y défendre les positions des forces françaises. Le général l’enjoint à résister avec acharnement le fort car selon ses informations, les allemands devraient attaquer sous peu. A peine sorti du QG, Raynal saute dans le premier véhicule qu’il croise, une ambulance, et lui donne l’ordre de se rendre sur le front. Arrivé à Verdun, le ciel est obscurci par les fumées qui émanent des bombardements. L’ambulance refuse d’aller plus loin que le fort de Tavannes et donne à l’officier la direction qu’il doit suivre pour rejoindre Vaux. Au beau milieu d’un décor apocalyptique des champs de bataille, des tranchées, l’officier essaie de trouver son chemin, quand il tombe sur une patrouille de soldats français qui vont le conduire à bonne destination, malgré les bombardements allemands.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Fort de Vaux était une position française désarmée à proximité de Verdun, qui est devenue l’un des symboles de la résistance héroïque des poilus lors des combats de la Première Guerre Mondiale. Cet album historique rend un hommage appuyé au commandant Raynal et à ses hommes, dont le sens du sacrifice est un fait de guerre exemplaire. De manière chronologique, les auteurs, passionnés d’histoire, restituent fidèlement l’horreur de ces quelques jours de siège, mais livrent également l’envers du décor : l’exploitation médiatique par les états majors (français comme allemands) de cette résistance à des fins de propagande. Bien qu’il s’agisse d’un second volume d’une série consacrée à Verdun, cette histoire se lit de manière indépendante. Même si le sujet est grave, la narration est fluide et captivante : on est toujours dans l’espoir que ces poilus pourront s’en sortir. Le dessin d’Holgado sert le propos avec réalisme et donne une intensité dramatique assez poignante.