L'histoire :
Au grand dam du général Ranko et du professeur Simius, les évènements n’ont pas pris la tournure espérée. Kiro et ses compagnons sont parvenus à quitter Capsis pour la station orbitale Optima. Là les y attend un vaisseau (encore inconnu) qui doit leur permettre de mener à bien la mission que leur a confié le président lui-même : pister les traces des « Titans ». Car en effet, confortablement embarqués en la navette présidentielle, Karah, Chuub, Kiro et le professeur Shmok emportent avec eux un précieux trésor, la preuve de l’existence d’une autre forme de vie à l’autre bout de l’univers ! Sous la forme d’une mystérieuse plaque de métal, c’est une invitation au voyage qui leur a été adressée. Des êtres fantastiques possédant une technologie jamais vue (et cinq doigts aux pieds comme aux mains…) ont laissé une carte cosmique basée sur la triangulation anciennement usité des navigateurs : simplement palpitant ! Pendant que tout ce petit monde exulte et s’imagine déjà héros d’une aventure intersidérale, le fier équipage arrive à bon port sans se douter qu’après un accueil volubile bien des misères viendraient…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nebulo est une série qui a tout pour plaire. Après un premier tome « candide » tout de blanc vêtu, c’est en noir que nous revient le titre, en noir habillé de jaune or. Zébé confirme l’excellente impression laissée en ouverture et l’univers développé gagne encore inventivité. Nebulo, c’est en résumé un univers chewing-gum mettant en scène, quelque part ailleurs, une collection de « gommes » multicolores aux tempéraments changeants et délirants. L’aventure de trois-quatre compagnons d’infortune en quête du plus grand mystère de l’univers : l’humanité. De l’épopée, de l’humour, de l’exotisme, Karah et ses amis ont du répondant et on ne s’ennuie pas un instant à la lecture de ces quelques 47 planches. Si dans l’idée, rien n’est vraiment révolutionnaire, le traitement proposé fait un sans faute, du graphisme dynamique, relevé et soigné à la narration sans coup fait rire. On rit de fait beaucoup tant certains dialogues sont truculents. Chaque personnage joue son rôle à plein et chacun occupe un champ distinct. Du professeur réservé à l’imbécile heureux, en passant par le vrai faux méchant pirate ou militaire, du schéma de l’astronef au combat titanesque de fin d’album en passant par la légende, rien ne manque pour un plaisir de l’instant. Le sourire aux lèvres, une seule question survient : jusqu’où iront-ils ? N’en faisons pas trop mais notez que le titre de la série, on l’apprend ici, est celui du vaisseau. Un peu comme Sillage donne son nom à une autre référence SF (dans un tout autre registre cependant). C’est dire…