L'histoire :
Paris, le 12 décembre 1911. Adèle Blanc-Sec sort tout juste de l'affaire du jardin des plantes. Elle vient de se faire duper par ses deux anciens hommes de main, Joseph et Albert. Joseph est parti avec les deux sacs contenant le magot, tandis qu'Albert, grièvement blessé, s'est enfui. Une seule idée lui vient à l'esprit : retrouver ses acolytes et pour cela, elle requiert l'aide de Flageolet. Elle lui rend donc visite, afin de savoir tout d'abord quel est le mystérieux objet qu'il est sensé retrouver dans le magot, mais surtout qui sont les commanditaires. Flageolet, en fait, ne sait pas qui ils sont. A chaque rencontre, il prend ses ordres d'un individu à la station de métro Sèvres-Babylone. De fait, l'enquête piétine. Flageolet montre quand même la photo de l'objet qu'il est sensé récupérer. Il s'agit d'une ancienne statuette assyrienne représentant le démon Pazuzu. Adèle cherche un lien entre les personnes impliquées et cette statuette. Elle fait alors le lien entre la collection d'antiquités et de peintures, dont quelques Peissonier de Mignonneau. Peissonier est un peintre qui s'est spécialisé dans la représentation de scènes de l'antiquité assyrienne...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second tome est une sorte de suite de l'enquête de l'affaire du Jardin des plantes (le tome 1 de la série). Dans cette histoire, Adèle Blanc-Sec s'est faite duper jusqu'au bout. En effet, elle se retrouve seule, car ses deux hommes de mains lui ont fait faux bond, avec en prime la subtilisation du magot du banquier Mignonneau. L'heure est donc à la vengeance pour la héroïne, qui souhaite retrouver coûte que coûte ses acolytes. Jacques Tardi développe son histoire sous la forme d'une enquête policière menée par le duo Adèle-Flageolet. Il méle une mystérieuse divinité antique dans cet imbroglio, afin d'ajouter une touche de mystère et d'horreur. Ainsi, au travers de son enquète, Adèle pénètre dans l'univers secret d'une secte démoniaque qui se cache au fond des égouts de Paris. Une nouvelle fois, Tardi met en scène le cœur de Paris, en se servant de nombreux lieux symboliques tels que le Pont-Neuf ou la Tour Eiffel. Ces décors servent à merveille une intrigue de fond constante et palpitante du début à la fin. Ses personnages au trait fin ajoutent au réalisme des décors la qualité graphique qui a fait de cette bande dessinée un grand classique du 9e art. Cette héroïne réussie mènera ensuite 7 autres enquêtes, sans jamais sourciller, avec cette petite touche de féminité qui fait d'ordinaire tant défaut au polar...