L'histoire :
Voilà 24 heures que la grande guerre est finie. Dans le parc des Buttes-Chaumont, un vétéran accompagne une gouvernante et son bébé. Afin de la charmer, il lui raconte ses exploits de guerre. Soudainement, apparaissent de mystérieuses tentacules rouges qui enlèvent le bébé. Au même moment, de son balcon, monsieur Chevillard, au côté de sa fille Georgette, observe à la jumelle cette étrange scène. Soudain, les tentacules disparaissent brusquement. Il fouille avec ses jumelles la rue et remarque un homme qu’il semble bien connaître. Il s’agit d’honoré Fia, un illustrateur mort dans les tranchées, normalement fiancé à sa propre fille. Chevillard raconte alors à sa fille ce qu'il vient de voir, la plongeant dans un état de stress intense. Au même moment, Adèle se rend chez son éditeur, monsieur Bonnot, et profite de la route pour lire le journal. Elle lui rend visite afin de renégocier ses contrats d’éditions. Monsieur Bonnot la reçoit, heureux de la revoir après six ans d’absence. Celui-ci a pris la liberté de refaire les couvertures de ses livres avec des illustrations monstrueuses. Elles ne sont pas du tout du goût de Blanc-Sec. Il se trouve que monsieur Fia, l’illustrateur, vient juste d'arriver…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle aventure d’Adèle Blanc-Sec par Jacques Tardi, reprend la suite de l’histoire de l’album précédent, Le noyé à deux têtes. L’histoire se poursuit et l’intrigue des mystérieuses tentacules rouges qui terrorisent Paris trouve, bien sûr, une solution logique. Comme il sait le faire, Tardi nous plonge encore dans un imbroglio de petites histoires qui trouvent leur chemin jusqu’au dénouement final. Ce scénario remarquablement élaboré prend racine dans un Paris du début du siècle, dans les semaines qui suivent la Grande Guerre. Pour corser le suspens, moult protagonistes mis en scène ont chacun un, voire plusieurs, liens en commun. Ajoutez à cela un scientifique complètement fou, qui imagine des expériences digne du professeur Frankenstein, afin de réaliser une cause déjà perdue d’avance. Ajoutez encore un phénomène fantastique qui sème le trouble et la terreur dans la ville... et vous obtiendrez une histoire étonnante. L’atmosphère graphique de Tardi, d'une belle virtuosité, ajoute à la qualité de ce récit. Ce Paris rudement bien dessiné continue de tisser sa marque de fabrique. Adèle reste fidèle à elle-même, affrontant les dangers et faisant face à son éternel ennemi dont on taira le nom. Et comme à chaque fin d’album, on attend la suite afin de savoir comment cela va se terminer...