L'histoire :
Calenus, gouverneur de Sardaigne, a décidé d’envoyer son fils Marius pour étudier à Genoa (Gênes). Il demande à son ami, le gaulois Astorix, de l’accompagner pour ce voyage afin d’assurer sa sécurité. Marius est ravi d’aller étudier, même s’il regrette d’être séparé de son ami Alix, le fils d’Astorix. Il demande donc à ce qu’Alix les accompagne pour le voyage. Dès le lendemain, les deux adolescents et Astorix embarquent ainsi depuis Caralis et mettent le cap vers le Nord. Ce faisant, ils longent la Corse, une île qu’on dit sauvage et peuplée de bandits féroces. Mais l’équipage s’inquiète : un ouragan en formation s’apprête à fondre sur eux. Ils n’ont pas le temps de se mettre à l’abri dans le port d’Aleria. Ils affrontent des flots déchainés. Dans le tumulte, Marius tombe à l’eau ! Astorix plonge sans hésiter, avec une corde autour de la taille, pour le secourir. Il parvient à le sauver et le remonter à bord. Agile et intrépide, Alix monte en haut du mat pour tenter de distinguer les lueurs du phare d’Aleria. Il indique alors le cap à suivre. Or, alors même qu’ils commencent à sortir de la tempête, ils découvrent la côte corse embrasée par un incendie de forêt. Ils jettent l’ancre dans une crique pour réparer les dégâts infligés par l’ouragan. Claudius aperçoit alors une jeune bergère et ses chiens rescapés de l’incendie, sur la plage. Alix plonge aussitôt pour la rejoindre à la nage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un petit tour en Egypte (comme Astérix en son temps), voici notre jeune Alix dans sa version adolescente (pour lecteurs adolescents), qui fait son tour en Corse (comme… Astérix en son temps). Tout part d’un voyage avec son père, pour accompagner son copain Marius faire ses études à Gênes (un Erasmus sous l’antiquité !). Puis tout dérive d’un naufrage qui les pousse à faire halte en Corse. Nos jeunes héros se confrontent alors à plusieurs spécificités typiquement corses : les tempêtes, les feux de forêt (et non de paillottes), les bandits ( ! ) et… la farouche mentalité indépendante ! Car oui, c’est cocasse : la jeune fille avec qui sympathisent Alix et Marius, considère les romains comme des envahisseurs dont il s’agit de se préserver afin que la Corse reste aux corses. A travers le scénario de Marc Bourgne, la succession d’aventures qu’ils traversent n’en fait pas trop sur le sujet et se met à la portée du lectorat en restant linéaires et spectaculaires. Ils rencontrent des loups, des ours (il n’est pas impossible qu’il y en ait eu sur l’île de beauté sous l’antiquité) et vivent une éprouvante expérience de spéléologie/canyoning, qui ravira les plus jeunes. Sur cette trame accessible, le dessin de Laurent Libessart reste un modèle de semi-réalisme, qui plus est attentif aux anachronismes et à un compromis équilibré s’agissant d’allier le suspense et la rigueur historique (vêtements, armes, outils…).
