L'histoire :
Après avoir été arrachés à leur famille, suite à un complot, le jeune Alix et sa sœur Alexia ont été réduits en esclavage et transbahutés loin de leurs terres. Mais après avoir contribué à démanteler une secte en Sardaigne, ils ont été affranchis par le gouverneur de l’île. Alix se remet aussitôt en route pour retrouver son père Astorix, première victime du complot. Astorix travaille comme esclave sur la restauration du mur d’enceinte d’Alexandrie, la capitale d’Égypte. Il se trouve au bon endroit au bon moment pour empêcher l’assassinat faussement accidentel de la reine Bérénice IV, en visite sur le chantier. D’un coup de marteau, il tue net l’un des deux assassins qui poussaient une grosse pierre pour la faire tomber sur le crâne de la reine. Puis il course le second assassin qui fait une chute mortelle. En remerciement de son acte de bravoure, Bérénice prend Astorix à son service, comme responsable de sa sécurité. Quelques jours plus tard, Bérénice part visiter ses peuples de la haute Égypte, avec Astorix. Elle confie alors la charge du royaume à son époux, le prince Séleucos, et à sa jeune sœur Cléopatre. Durant le voyage, elle a l’occasion de comprendre pourquoi Astorix est triste en permanence : il a été séparé de ses enfants et n’ambitionne que de les retrouver…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 4ème épisode des aventures du jeune Alix, vient clore le (premier ?) cycle de ce cross-over de la célèbre série de feu Jacques Martin. Il faut donc s’attendre à ce que les intrigues se bouclent et à ce que la quête d’Alix – qui consiste à retrouver son père – et la quête d’Astorix – qui consiste à retrouver son fils – se rejoignent et aboutissent. Ces aventures s’adressent évidemment à un public plus jeune que la série-mère ou son autre cross-over opposé en âge, Alix Senator. Conformément à l'intention jeunesse, la quête d’Alix emprunte certes parfois des simplifications un peu faciles… Ainsi Alix voyage plutôt aisément, à une époque où un pré-adolescent ingénu aurait eu l’occasion de se faire trucider 100 fois. Pour autant, le scénariste Marc Bourgne confronte le jeune gaulois à la réalité de mœurs crédibles, fruit d’un réel souci de vulgarisation à la vie sous l’antiquité. Entre ses origines gauloises et les relations de confiance qu’il tisse avec des gens de bien, il est déjà tiraillé par les influences de plusieurs cultures, à une ère où l’hégémonie romaine passe par moult ignominies humaines. Olivier Weinberg reste quant à lui fidèle à la griffe artistique semi-réaliste qui rajeunit et dynamise l'image très policée et rigide de la série-mère.