L'histoire :
Au terme d’un long périple à travers le territoire des enfers, Bjorn et ses amis sont arrivés à vaincre le vampirique prince Dar. Ils ont récupéré son mystérieux sac, dans lequel se trouve une statue. Ils savent que Dar projetait de la jeter dans la mer infernale… et ils sont obligés de le faire à sa place, afin de la cacher aux étrangers qui viennent à leur rencontre par voie de mer. Ce sont les serviteurs de la puissante reine Mamafidjar, qui détient Sven, le frère de Bjorn. Ils invitent Bjorn et ses amis à les suivre à bord d’une curieuse embarcation ronde. A la fois invités et prisonniers, ils traversent alors des flots déchainés, avant d’arriver à la capitale du royaume des enfers. Là, les héros morts coulent une éternité paisible, au pied de l’arbre Eudrasil et de la tour Fidjar. Ketill se met aussitôt à appeler Yon, son fils décédé. Born et les autres sont conduis devant la tyrannique Mamafidjar. La reine sait que Bjorn est venu pour délivrer Sven, qu’elle considère comme son fils. Lui et ses amis doivent donc être jugés pour ce projet néfaste. Devant une sorte de tribunal inique, elle leur épargne toutefois la peine de mort, mais elle jette Bjorn dans une geôle crasseuse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier cycle des aventures de Bjorn le Morphir, initialement éditées en roman par l’Ecole des loisirs, atteignent avec le 4ème volet de cette adaptation BD un (premier ?) aboutissement. Dans cet épisode publié un an pile après le précédent, notre héros viking retrouve enfin son frère Sven dans le royaume des enfers ! Parviendra-t-il à l’en extraire ? Bien que linéaire, cette aventure aux frontières de la fantasy et de la mythologie scandinave se sera révélée très rythmée, divertissante et plaisante par sa propension à s’éloigner des canons du genre. Le décorum et les légendes vikings ont sans doute beaucoup inspiré le scénariste Thomas Lavachery, mais son talent d’inventivité est tout de même à souligner. Au cours du dernier volet de son parcours héroïque et initiatique dans le royaume des enfers, le blondinet héros rencontre par exemple une tempête démentielle dans une ingénieuse embarcation ronde, un trésor fabuleux gardé par un dragon, une mer ébouillantée, une reine capricieuse… Il ira jusqu’à faire un sacrifice personnel ultime et inattendu, qui s’avèrera profitable. Le dessin de Thomas Gilbert, composé d’un trait fin à l’expression moderne, accompagne agréablement le périple, rehaussé d’une colorisation en aplats de teintes franches. Fin d’une aventure riche en rebondissements…
