L'histoire :
Le château de Monfort est un lieu maudit. Les fils d’Enoch, sorte de congrégation qui protège l’humanité des esprits malveillants, y emprisonnent depuis de nombreux siècles les essences des démons vaincus... à l’aide d’un vortex : un espace hors du temps et de l’espace. Les démons étant indestructibles par nature, ils errent dans les ruines tortueuses du château ou croupissent au fond d’un cachot, attendant patiemment l’heure de la libération et de la vengeance. Rien n’est immuable. D’ailleurs, le démon Humbata semble avoir trouvé un moyen pour revenir à la vie… La police criminelle de Paris est sur les dents. Un assassin, dont le mode opératoire implique le prélèvement d’un morceau du cadavre, a déjà fait un certain nombre de victimes. C’est comme si l’assassin essayait de reconstituer un corps. Les autorités sont sur la piste des catacombes mais l’enquête piétine. De plus, madame Savart, nièce de la première victime, semble en dire moins qu’elle n’en sait sur le sujet…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’éveil du démon conclut ce premier diptyque qui pourrait bien avoir une suite. Dans la droite lignée du premier volet, cet album plonge le lecteur dans une ambiance sombre et déroutante digne des plus grands films d’horreurs. Néanmoins, on n’échappera pas aux clichés du genre où le spectaculaire et la grandiloquence prennent le dessus sur la subtilité et le travail d’ambiances qui avaient prévalus jusqu’alors. Le talentueux couple Roger Mercier / Isabelle Seiter s’est ici un peu embourbé dans un scenario tantôt compliqué dans sa démarche, à s’en donner mal au crâne, et tantôt beaucoup trop facile de par ses ingrédients. Bien que le dessin de Max soit tout à fait adapté au projet de la série, celui-ci se révèle parfois difficile à lire et ajoute encore à la confusion. Le lecteur en sortira éprouvé et perplexe… Le résultat global se révèle plutôt bancal, mais séduira sans aucun doute les passionnés du genre…