L'histoire :
Au bord du désespoir, Jonathan Harker a succombé aux plaisirs de la chair bon marché. La prostitué qui paraissait si aguichante s'est pourtant transformée en vampire sordide, puis s'est faite immédiatement trancher la tête par un monstre encore plus affreux. Harker a lui-même subi un sort peu envieux : on l'a retrouvé empalé en haut d'un mât sur la place publique. Pour Quincey, il est bien cruel de découvrir ce fait divers, dont son propre père est la victime, en première page du journal national. Il décide alors de mettre fin à son périple pour rentrer chez ses parents et confronter sa mère à ses responsabilités. Il ne peut en effet que mettre en rapport cet étrange livre « Dracula », signé par Bram Stoker, et qui semble raconter une étrange histoire impliquant ses parents. C'est le moment de vérité. Il veut savoir pourquoi son père est mort, qui lui est vraiment et surtout qui est sa mère. En effet, mystérieusement, cette dernière ne semble plus vieillir depuis de nombreuses années…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième tome de la trilogie prévue autour de l'étonnante suite du célèbre roman de Bram Stocker apporte plus de satisfaction que son précédent opus. L'amplitude temporelle s'est en effet maintenant réduite principalement au temps présent, sur une courte période (avec tout de même un certain nombre de flashbacks explicatifs). Le liant qui manquait cruellement au scenario de Michel Dufranne a donc maintenant toute sa place et prend le pas sur une narration jusqu’alors un poil chaotique. Une partie du voile du mystère est enfin levé ; on commence à s'attacher aux personnages et à ressentir pleinement le suspens. Les planches de Piotrek Kowalski montrent des encrages forts, des coloris sombres et des ambiances multiples mais cohérentes. Ce travail graphique amène le glauque nécessaire à ce type de récit. Les vampires sont réussis et on jubile à chaque torrent de sang pourri qu'ils vomissent au plus fort de l'action. Ne vous y trompez pas : cette aventure est loin de ressembler à de la mauvaise série B, le malaise sous-jacent ne cesse jamais…