L'histoire :
Dans un saloon perdu au milieu de nulle part, les frères Doolin se sont donné rendez-vous afin de décider de leur plan d’action pour récupérer l’argent qu’ils ont dérobés lors d’un précédent hold-up. Dan et Duke sont les premiers arrivés sur les lieux. Ils sont accueillis avec le sourire par Yuco, l’alien et propriétaire du « El cielo ». Le lieu a beau être désert, Dan n’est pas à son aise et trouve même le patron étrangement nerveux. Bref, il a envie d’en finir au plus vite ! Dave, le dernier des frères, finit enfin par arriver mais il n’est pas seul, un enfant l’accompagne… Dave explique à ses frères qu’il s’agit de sa fille qu’il a adoptée ou plutôt rachetée à un marchand d’esclaves. Muette, la jeune enfant n’a pas encore de prénom. Par contre, Dave lui a déjà appris à se servir d’un flingue ! Suite à ces révélations, Dan a une idée géniale pour leur permettre de récupérer le butin. Il propose d’envoyer la jeune fille là où ils ont planqué l’argent afin de vérifier si le lieu est sûr ou si la police est déjà sur place. Ne voulant pas mettre sa progéniture en danger, Dave n’est pas d’accord et une dispute débute entre lui et son grand-frère. L'engueulade tourne court car, alléché par la prime que peuvent lui rapporter les frères Doolin, Yuco a prévenu les autorités et un policier cyborg fait une entrée fracassante dans le saloon afin de régler leur compte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà une sympathique nouvelle série qui, d’apparence, ne paie pas de mine. Le dessin pourrait initialement laisser croire à une aventure pour les enfants, mais la réalité est toute autre. Cela démarre comme un univers western attrayant, mais également surprenant, car ici, les montures sont des dinosaures. Qui plus est, au milieu d’humains, on croise également des aliens et des cyborgs. Ensuite, de subtile manière, puis plus claire au fil du récit, on comprend que l’intrigue se passe dans le futur et non dans le passé (présence d’objets de notre époque : Pokémon, canettes, smartphones…). Enfin, on rajoute à ce mélange la présence d’artefacts magiques et de portails dimensionnels. Mais la véritable prouesse de l’auteur italien Capitan Artiglio, c’est d’arriver à faire tenir tous ses éléments dans un scénario aussi dense que fluide et facile à suivre. En effet, le scénariste part d’un fil rouge assez classique, avec trois braqueurs poursuivis par les autorités qui tentent de survivre et de récupérer leur butin. Mais c’est en y ajoutant tous les détails cités plus haut qu’il nous offre une première partie qui nous embarque tout au long des 200 pages. Les dessins ne sont pas en reste puisqu’ils se révèlent finalement parfaits pour mettre en scène les passages violents et sanguinolents, sans être trop sombres. Ce premier tome est excellent et donne fortement envie de découvrir la suite des aventures des frères Doolin et de la fille qui tire plus vite que son ombre…
