L'histoire :
Pianiste de jazz dans un restaurant chic des Bahamas, Coralie Lavallée a séduit par son talent le milliardaire Alfonso Diaz. Un jour, ce dernier est victime d’une machination de son gendre, Pete Cadbury, qui l’a fait euthanasier sous couvert de la loi, et anticipe de la sorte la date de son héritage. Le milliardaire a cependant pris soin auparavant de modifier son testament ! Ce dernier stipule à présent que Coralie Lavallée hérite de la moitié de l’empire industriel du milliardaire. En rage, Cadbury fait rechercher Coralie Lavallée, dans le but de la supprimer et de la remplacer par un sosie, le temps de récupérer sa part d’héritage. Mais il n’est pas le seul à la rechercher : le brutal Rudi, caïd de la drogue et ex de Coralie, met toute sa hargne à la poursuivre pour lui faire payer sa récente fugue. A la Martinique où elle s’est enfuie, Coralie ignore tout de ces évènements. Elle poursuit tranquillement sa vie, se laissant séduire par un champion de boxe. Pendant ce temps, son sosie est enlevé à Cadbury par les hommes de main de Rudi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce polar scénarisé par l’auteur de Caroline Baldwin, André Taymans, avait débuté sur les chapeaux de roue. Parfaitement ficelée autour d’une affaire d’héritage, l’intrigue se révélait enlevée et palpitante… Ce second volet ne fait pas vraiment progresser l’histoire et se concentre juste sur une méprise autour du sosie de Coralie. A son terme, tout notre petit monde recherche toujours la fugitive. Le rythme ne faiblit cependant pas et les rebondissements restent d’une grande cohérence. Après un excellent premier tome, il est normal que la mayonnaise retombe (très) légèrement. En revanche, le dessin d’Eric Lenaerts, s’appuyant sur des encrages soutenus, se fait moins précis. On a un peu tendance à confondre ou ne pas reconnaître les personnages (représenté 3 fois sur la toute première planche, Cadbury ne se ressemble pas vraiment) et le sosie de Coralie s’apparente plus à Lara Croft qu’à la héroïne… Mais le graphisme reste tout de même suffisamment fluide pour ménager le suspens, jusqu’à un paroxysme musclé concluant ce second tome (à suivre) de manière magistrale, dans une succession de larges cases dénuées de phylactères.