L'histoire :
Ca "charcle", ça brûle, ça saigne, ça viole, ça meurt, ça massacre… La Commune s’écroule sous les coups de bottes et de canons des Versaillais ! Les arrondissements cèdent les uns après les autres, acculant les insurgés dans le nord-est de la capitale. Bloqués par les Prussiens, ils ne leur restent alors plus qu’à mourir : dans chaque rue reprise aux Parisiens, l’armée installe un peloton d’exécution ! Les communards ne sont pas en restent et vont piocher dans les prisons quelques religieux à passer par les armes. Et quand il n’y en a pas, ils s’entre-accusent et règles leurs comptes à coup de lynchages. Sur une barricade, Grondin retrouve Trapagnan qu’il croît être l’assassin de sa fille et qu’il poursuit de sa haine. Il accomplit enfin sa vengeance et meurt à son tour, brandissant une dernière fois son poing à la face de Dieu.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En effet, ça "charcle", ça brûle, ça saigne… Mais à quelques planches près, ça n’émeut guère. Le ton est un peu monocorde et Vautrin nous servait déjà le même dans le tome précédent. Ce n’est pas qu’on aimerait que la Commune s’écroule plus vite, mais tout de même… Tiraillé entre les lieux, les heures et les évènements, on est complètement perdu, sans compter les abondantes descriptions des faits et gestes de tel ou tel dirigeant de la Commune, qui diluent le récit. Ne parlons pas, et c’est très étonnant de la part d’un auteur aussi chevronné que Tardi, d’un découpage pas toujours très limpide. Le dessinateur ne semble d’ailleurs pas très inspiré. On retrouve rarement ce grain de folie qu’il sait habituellement mettre dans ses personnages, cette densité étonnante qu’il leur confère généralement. Au final, la fresque épique tendance « l’histoire de France en Bandes Dessinées » revue et enrichie tombe à plat, à notre grande déception.