L'histoire :
11 septembre 1966. L'année de la bête. Alors que Baldassare passe un peu de bon temps avec Bess, le feu s'est déclaré. Un four mal éteint, paraît-il… Une heure plus tard, la rumeur veut que ce soit un assaut des flottes hollandaises et françaises. Puis une heure de plus, c'est l'œuvre de l'antéchrist. L'année de la bête se poursuit et Londres est en flamme. Le feu progresse lentement, mais dehors la foule hurle à la recherche d'un bouc émissaire. Baldassare préfère rester cacher à l'abri sous les combles pour poursuivre son journal. Il a bien trop le profil du coupable pour risquer une sortie. 13 septembre, le feu se rapproche. Il faut fuir ! Baldassare ne peut se résigner à partir sans dire au revoir au Chaplain. Celui-ci l'attend. Etonnamment, alors que Baldassare avait fait des milliers de kilomètres et subit moult aventures pour récupérer « Le Centième Nom », le Chaplain lui donne simplement le livre, prétendant que sans lui, il ne peut plus rien apprendre de l'ouvrage. Baldassare laisse derrière lui Londres et Bess, qui ne le suit pas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour l’adaptation du roman éponyme d'Amin Maalouf, Joël Alessandra esquisse le carnet de voyage de Baldassare Embriaco à la poursuite du Centième Nom, ouvrage mystique et légendaire censé contenir le centième nom de Dieu. Sur fond d'annonciation de fin du monde, c'est avant tout l'épopée initiatique d'un homme en quête d’un sens à donner au vide qui l'habite. En s'appuyant toujours, narrativement parlant, sur le carnet de voyage de ce héros, ce troisième volet suit notre homme à l'apogée de sa poursuite, pour sombrer dans la désillusion dans laquelle il finira finalement par trouver ce qu'il cherchait. Conteur dans l'âme à n'en pas douter, Alessandra a mené de manière constante un travail narratif original. Mais évidemment, ce qui touche avant tout, ce sont les fresques colorées de l'auteur, à l’aquarelle, tantôt drôles, tantôt tristes, souvent émouvantes et toujours magnifiques. Les mises en pages sont splendides et étonnent par leur inventivité renouvelée au fil des planches. Une trilogie inspirée et magnifique se referme…