L'histoire :
Faisant croire à une visite amicale, suite au traité de paix signé entre son empire et celui d’Âpretagne, le Roi-Saint de l’empire Denbâs, Mérvès de Vézuzalem, entre dans la cité avec l’essentiel de son armée. Accueilli à bras ouverts par Méléagre, son neveu et futur mari de la souveraine d’Âpretagne Brynhild Oxymore, le roi élimine rapidement toute résistance et prend le contrôle des lieux. Seule la cité de Keltya, où Brynhild est en pleine séance d’accouchement, reste un lieu sûr pour les réfugiés qui ne cessent d’affluer. Cependant, cet endroit ne restera pas longtemps tranquille, car les soldats ennemis approchent inexorablement… Pendant ce temps, le prince banni Van Oxymore fait route en compagnie de ses alliés, dont Faust D’ortograph, vers son pays natal et la cité de Keltya. Ayant découvert que « la sève du monde » était en fait l’essence de Dervenn Mor, le Grand Chêne de Keltya, le jeune homme compte bien s’infiltrer dans la cité pour goûter au « spiritueux des esprits » et ainsi devenir le plus grand roi d’Âpretagne et sauver son royaume… Hélas, il ignore tout des derniers événements qui ont lieu sur place. Et alors que son navire approche des côtes, il se fait canonner ! Si Faust sort indemne de cette attaque, Van coule quant à lui complètement à pic et ne refait pas surface…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En conclusion du tome précédent, on nous annonçait une guerre entre deux empires, mais également le retour de nos deux héros sur leurs terres natales pour défendre les leurs. Et le récit de cette troisième et dernière partie reprend directement dans le vif du sujet puisqu’on découvre la mise en action du stratagème mis en place par le seigneur Denbâs pour donner un avantage considérable à son armée dans la guerre qui l’oppose à l’Âpretagne. Puis une fois les exactions et massacres bien à l’œuvre, les scénaristes Luc Venries et Yoann Courric basculent du côté de Van et Faust pour la suite de l’histoire. Mais ils nous montrent également les événements vécus de l’intérieur par Brynhild, souveraine du royaume attaqué et sœur de Van. Bref, on passe adroitement d’un côté à l’autre et cela donne clairement du rythme à l’intrigue. Rajoutez à cela de nombreuses morts, dont certaines assez surprenantes, et la série confirme son côté épique rappelant la célèbre série TV Game of thrones. Sauf qu’ici, les scènes humoristiques remplacent les scènes de culs. Sur le plan des dessins et couleurs, Noë Monin a tout réalisé en solo. On retrouve les graphismes qui ont fait le sel de la série, c’est-à-dire un style mi-réaliste mi-caricatural qui permet d’adoucir certaines scènes plus « violentes », et d'en rendre d’autres encore plus amusantes. Un très bon final pour cette trilogie réussie et très agréable à lire ou relire.