L'histoire :
Faust est un orphelin qui vit avec son petit frère Klein dans les bas-fonds d’Orthograf et rêve de devenir un célèbre mercenaire. Chaque jour que Dieu fait, Faust apprend à son frère à se battre et se défendre, pour le moment où ils deviendront de redoutables combattants. Un matin où ils se taquinent, Klein envoie du fumier sur son frère, mais il rate son coup et touche un solide guerrier à la place. En colère, ce dernier ordonne à ses hommes de capturer les deux enfants. Faust s'arrange alors pour permettre à son frère de s’enfuir, mais celui-ci est tué par une flèche d’arbalète en plein cœur ! Triste et impuissant, Faust est capturé par le groupe de mercenaires qui compte le vendre comme esclave au plus offrant. Pendant ce temps, la Princesse Brynhild a enfin retrouvé son frère. Van, futur Roi d’Âpretagne, est en train de cuver les trois verres de cidre qu’il a bus. Elle lui rappelle que leur père les attend au marché à l’occasion de la fête des boissons. Arrivé sur place, le caractériel Prince Van pique une crise afin d’avoir un esclave. Ne sachant pas lui dire non, le Roi accepte et laisse son fils choisir un solide gaillard. Malheureusement, ce premier choix passe directement l’arme à gauche, tétanisé par le froid. Qu’à cela ne tienne, Van porte alors son dévolu sur un jeune garçon qui vient de se moquer de lui, un orphelin du nom de Faust…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série met en scène un duo de jeunes garçons au cœur d’un univers médiéval-fantastique. Scénarisé par Luc Venries et Yoann Courric, le récit commence assez classiquement avec la présentation des deux protagonistes au sein de leurs milieux respectifs, avant de les faire se rencontrer et enfin de les lancer dans leur toute première aventure. Plaisante, cette aventure reste cependant une sorte de grosse introduction, en attendant les prochains albums (deux autres tomes sont déjà annoncés). Heureusement, cette classique mise en bouche est tout de même rehaussée par du mystère, de l’humour et une touche de cruauté d'ordinaire assez peu présente dans les histoires du même genre. Le tout constitue donc un premier tome très sympathique et plaisant, à défaut d’être surprenant. Aux dessins, d’après un story-board qu’il a co-réalisé avec Christopher Lannes, Noé Monin livre également un travail agréable. Son découpage et ses graphismes rappellent parfois la série Les Campbell, de José-Luis Munuera, l'aspect disneyen moins présent. Cette mise en images permet notamment d’adoucir la violence de certaines scènes. Bref, ce premier tome intéressant demeure un peu trop introductif pour permettre de juger la série sur la longueur. A suivre au prochain tome, d'ores et déjà baptisé L’étincelle du savoir…
