L'histoire :
Début du XXéme siècle. Pour aider son père à retrouver une expédition de cartographes, Françoise de Noiselles a du laisser Paris pour se transporter en Egypte. Très vite, l’affaire tourne à son désavantage. Aussi, prise dans les méandres d’un complot d’espionnage, doit-elle se réfugier dans un harem pour échapper au piège du Colonel Grünwald. Mais là aussi l’aventure – entre autres sensuelle – tourne court : elle tue un homme entreprenant qui tentait de la forcer. Désormais, voguant sur le Nil en compagnie de deux de ses compagnes d’infortune, elle observe le curieux manège d’un dirigeable. A son bord, des lieutenants de Grünwald qui font un vol d’observation. Les deux bonhommes s’ennuient tant et si bien qu’ils décident de s’amuser à tirer sur les occupantes de l’embarcation. Une nouvelle fois, Françoise de Noiselles essuie ainsi un furieux revers du destin, puisqu’une de ses amies est mortellement touchée. Les deux survivantes décident alors de quitter le fleuve avec pour idée de suivre la trace des assassins. Mais dans le désert, la survie n’est pas un vain mot et Grünwald semble avoir de bien meilleurs atouts...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un brin décousu, teinté d’érotisme et finalement peu captivant, Orient qui ouvrait l’aventure de la belle Françoise de Noiselles avait fini par nous conduire dans les alcôves d’un harem égyptien. La moiteur des hammams laisse cette fois sa place à la sécheresse des dunes de sable, pour une fuite mouvementée et la découverte du Labyrinthe de Crocodilopolis. Pour tenter d’emballer l’affaire, le scénario opte pour l’effet mitraillette en tirant dans tous les coins. Rappels historiques, amours sous la tente, chasse au trésor, vengeance, espionnage, gros salopards, trahison ou désert envoûtant tentent ainsi de donner le change pour offrir de la densité au récit. Même le Titanic entre finalement d’ailleurs dans la danse pour le même prix. Aussi, plutôt que de l’épaisseur et du rythme, c’est une seconde fois la confusion qui emporte la partie. D’autant que le découpage proposé ralentit lui aussi fortement la lisibilité. Enfin, le final laisse pantois pour une coupure nette et peu compréhensible de l’intrigue proposée (et son fameux : « Des années plus tard... ». Difficile alors de savoir ce qu’il fallait saisir de cette aventure aux accents historiques teintouillée d’érotisme. Le récit semble ne pas avoir su quelle direction prendre pour s’affirmer et capter réellement. Et plutôt que le charme et les ocres du désert, reste ce sentiment d’être totalement passé à coté du dépaysement proposé.